Municipales à Brive : quand Frédéric Soulier (LR), le maire sortant, pose ses questions aux autres candidats
Nous avons demandé aux quatre candidats aux élections municipales à Brive de se livrer à un dernier exercice avant le premier tour, ce dimanche 15 mars : poser une question à chacun de leurs concurrents.
Ils se sont tous prêtés au jeu, sur des sujets très divers : l’écologie, la sécurité, le développement économique mais aussi la politique.
Voici les questions du maire sortant Frédéric Soulier (LR) et les réponses de ses concurrents : Chloé Herzhaft (EEELV), Paul Roche (PS) et Shamira Kasri (divers gauche).
Question à Shamira KasriVous n’avez pas de proposition concernant la vidéo protection dans votre programme. Quel avis portez-vous sur les résultats encourageants de la baisse du nombre de faits délictueux et sur la hausse du nombre de faits élucidés sur Brive présentés par les statistiques de la police nationale ?
La réponse de Shamira Kasri. Mon programme est parfaitement clair concernant la vidéo protection qui doit épauler l’action de l’État et participer à la résolution de délits. Toutefois, comme le considèrent tous les spécialistes sérieux de la question, leur déploiement seul, même massif - et donc coûteux - ne saurait constituer une politique publique de sécurité.
Le lien que vous semblez établir entre la présence de ces caméras dans quelques rues de Brive et les chiffres encourageants de l’action de la Police nationale ne sauraient être naturellement associés.
Question à Paul RocheVous semez l’idée de la gratuité tous azimuts dans votre programme. Avez-vous pris conscience que ce sont les Brivistes qui récolteront les nouveaux impôts ?
La réponse de Paul Roche. Vous avez augmenté fortement les tarifs municipaux (cantines, garderies, stationnement…) et même jusqu’aux concessions funéraires ! Par votre politique, le pouvoir d’achat des Brivistes a été sévèrement touché. La gratuité des transports en commun, c’est un choix qui doit être fait par l’agglomération pour donner la priorité au transport public en étant attentif au maillage du réseau et à l’information aux usagers. Elle doit se faire sans augmenter les impôts des familles. Cela induit une augmentation de la contribution des entreprises de plus de 11 salariés (versement mobilité passant de 0,9% à 1% soit 3 € par salarié/mois).
Ce qui est vraiment cher, c’est le fait que le service coûte cher avec 300.000 voyages de moins ce qui va à l’encontre des ambitions écologiques que vous faites semblant d’avoir. Le résultat, c’est que vous accroissez notre dette écologique.
Pour le retour à la gratuité des parkings souterrains le samedi, je souhaite que notre centre-ville retrouve des couleurs. Au-delà de la somme supportable par la collectivité, cette décision que vous avez prise dissuade les Brivistes de se rendre dans le cœur de notre cité.
Question à Chloé HerzhaftVous proposez de créer un centre d’accueil pour migrants. À quel endroit et sur quelle capacité d’accueil allez-vous développer ce projet ?
La réponse de Chloé Herzhaft. La Maison de l’hospitalité n’est pas une structure d’hébergement, cette compétence appartient au Département, la notion de « capacité » d’accueil est impropre.
C’est une structure expérimentale dans un espace qui reste bien entendu à définir, irrigué par les transports en commun. Il s’agit d’anticiper et de maîtriser une situation inévitable – l’arrivée de réfugiés - au lieu de la subir.
Qui est Frédéric Soulier ?Maire sortant de Brive et président de la communauté d’agglomération, Frédéric Soulier, 54 ans, brigue un deuxième mandat. Il est soutenu par sept partis politiques. En plus de sa propre famille (LR), il a reçu l’appui de LREM, l’UDI, les Radicaux, le MoDem, Agir et du MEI. Sa liste ménage aussi une place à des personnalités de gauche comme l’ancien socialiste Michel Da Cunha.
Edité par Pomme Labrousse, photos Stéphanie Para.