Guerre en Ukraine : quel impact sur notre vie quotidienne ?
La France est moins dépendante du gaz russe que d’autres pays.
« Il est certain que le conflit en Ukraine va avoir un impact négatif sur le pouvoir d’achat. Mais il est très difficile à mesurer car très dépendant du blocage (ou non) des importations de gaz et de pétrole russes », fixe l’économiste Sylvain Bersinger.
Gaz. Alors que l’Allemagne dépend à 55 % du gaz russe, la France ne l’est qu’à 22 %, son principal fournisseur étant la Norvège (35 %). La hausse des prix constatée dans notre pays est de l’ordre de 10 % depuis le début de la guerre en Ukraine. Et mercredi, le cours européen de référence du gaz naturel, le TTF néerlandais, a flambé jusqu'à culminer à 194,715 euros le mégawattheure (MWh), un sommet historique.
Mardi, sur franceinfo, Bruno Le Maire avait annoncé vouloir prolonger le gel des tarifs jusqu’à la fin 2022, contre juin initialement.
Pas de pénurie en vue à ce stade : les autorités mettent chaque année à l’abri l’équivalent d’un quart de notre consommation de gaz dans des poches souterraines naturelles.
Électricité. Pour l’électricité, dont les tarifs dépendent aussi en partie de celui du gaz, la France possède un autre avantage avec la place prépondérante du nucléaire. Rappelons que le bouclier tarifaire a limité à 4 %, cet hiver, une hausse des prix qui aurait dû atteindre 44 %.
Essence. Le prix du baril de pétrole a dépassé les 100 dollars pour la première fois en plus de sept ans, après que Poutine a annoncé une « opération militaire » en Ukraine. Il a atteint atteint 113,02 dollars, mercredi, son plus haut niveau depuis 2014.
Blé. La situation en Ukraine ne devrait pas entraîner de pénurie de blé en France, contrairement à l’Égypte ou la Tunisie, gros importateurs du blé russe et du blé ukrainien. Pas de panique donc pour le coût de la baguette .
Nathalie Van Praagh