La grève continue à Coatinq
La mobilisation se poursuit à l'usine Coatinq (ex-DécoGalva) à Saint-Pourçain-sur-Sioule, dont les employés réclament une augmentation salariale et dénoncent un management « inhumain ».
En grève depuis mardi dernier, la cinquantaine d'employés se mobilise à tour de rôle et par équipe à l'entrée du site d'exploitation. « Tant qu'il le faudra », martèlent les ouvriers qui se sont installés à l'entrée de l'usine.
La raison de cette grève ? « L'entreprise enregistre des bénéfices et alors que la masse salariale baisse avec des départs non remplacés, nous demandons une augmentation mensuelle de 100 € bruts sur nos salaires. Le directeur, Bruno Chanet, ne veut rien entendre. Visiblement, il préfère perdre de l'argent chaque jour de grève, mais nous sommes déterminés et solidaires ».
Depuis le début de la grève, les salariés ont obtenu gain de cause sur un autre point de discorde : la récupération de jours de repos fractionnés qui leur avait été accordée, puis refusée.
Dernière raison du mécontentement : « Durant le confinement, nous avons travaillé comme des chiens pour maintenir l'activité. Nous n'avons reçu aucun geste de la direction, pas un merci, rien, alors que ceux de Galva Éclair ont pu bénéficier d'une prime. Pourquoi ? »
« Dès ce lundi, nous durcissons les choses », tonnent-ils. Pour faire connaître leur mécontentement à la population et la municipalité, un cortège partira de l'entreprise, située sur la zone industrielle du Pont Panay, pour rejoindre le centre-ville et atteindre la mairie.
« Nous voulons qu'Emmanuel Ferrand [ le maire de Saint-Pourçain-sur-Sioule] réagisse, c'est sa ville, donc il doit se sentir concerné et peut intervenir ».
Depuis jeudi matin, les discussions sont interrompues entre la direction et les employés. « C'est silence radio, on a plus aucune nouvelle ».
C’est la troisième fois que l’entreprise connaît un mouvement social, après des grèves en 2000 et 2003.