La flamme de Veysseyre, Richard et Chartoire lors de la 14e édition de l'Ambertrail [classements complets]
Un tout petit peu plus que trois dizaines de degrés au thermomètre. La chaleur avait pris un dossard, ce samedi après-midi, à Ambert et elle a en partie réglé les épreuves au programme.
L’Ambertrail se court par beau temps depuis sa première bougie. Mais les consignes aux quelque 320 engagés prêts à souffler la 14e donnaient le ton, ce samedi : « vigilance », « ne prenez pas de risque » et même, « n’hésitez pas à signaler un départ de feu ».
Sur les courses, il n’y en eut pas. Mais les gestionnaires du chaud eurent le dernier mot. Comme le Clermontois Baptiste Veysseyre sur le 42 km pour sa première. « Je suis un amateur, je cours tout seul », s’étonna le Clermontois à l’arrivée (3h58’19’’). Cherchant l’explication : « La température. J’ai beaucoup bu, j’avais un camelback, c’est la clef je pense ».
Entre cols et barrages, le trentenaire préparé au VTT, longtemps 8e, reprit ainsi un à un tous ses devanciers jusqu’au dernier, Sébastien Virat, dans l’ultime kilomètre. Il fut rejoint sur la première marche par la Cournonnaise Charlotte Catel (5h09’06’’), laquelle ayant su, fournaise oblige, lever le pied.
« Les trois derniers kilomètres, c’était un four »Même plus court, le 21 km n’échappa pas à l’étouffoir. Lequel surprit le lauréat venu de l’autre côté, plus frais, du Livradois Forez. « Je viens ici presque chaque année pour découvrir le côté Puy-de-Dôme… et la chaleur, expliqua Alexandre Richard. Le dernier kilo, c’était le gouffre ». Comme à son habitude, le traileur de Terre de Running Feurs produisit son effort sur la fin, dépassant là Mickaël Bergerard. « À ce moment, j’ai couru pour mon grand-père », dévoila l’habitué des podiums ambertois (1h31’16’’).
« Il était fort sur le roulant », reconnut le local du Team Run Forez, gêné par la chaleur. « Les trois derniers kilomètres, c’était un four ». Arrivé 7e, Nicolas Falatik ne disait pas le contraire. Le vainqueur de 2021, lui, avait subi « un très gros coup de chaud au 13e km. Ça m’a vidé le corps, j’ai dû gérer ».
Le plus fort sur le 12 km, Fabien Chartoire apprécia le petit passage sous le brumisateur après la ligne. « J’ai eu chaud et j’étais un peu limité en côtes », livra l’Ambertois en nage pour son énième succès (51’41’’). Presque 20 minutes avant que la jeune Stadiste Elodie Lavaud débarque avec grande ardeur.
Francis Laporte
Les classements complets