Violences, coups, menaces... Un quadragénaire aurait fait vivre « une nuit en enfer » à son épouse à La Celle (Allier)
La « nuit en enfer » que la victime aurait vécue n’a rien d’un film… Les 19 et 20 mai derniers, à leur domicile de La Celle (Allier), dans le bassin de Montluçon, après une dispute en soirée, son époux aurait : retourné le lit où elle se trouvait pour l’en faire tomber?; saisi la barre de fer dudit lit pour la repousser?; jeté de nombreux objets à son visage?; attrapé son cou, écrasé son pied et asséné une gifle?; pris un couteau et éraflé son bras… Sans oublier des menaces de mort :
« Je vais te tuer. Tu vas mourir. Je vais te buter ! »
ContexteLes gendarmes sont intervenus après qu’elle les a appelés et qu’elle se soit enfuie du logement. C’est ainsi pour l’ensemble de ces faits que cet homme, âgé de 45 ans, a été placé en garde à vue et entendu ce lundi 23 mai au tribunal correctionnel de Montluçon en comparution immédiate.
Lors de son audition, il a assuré avoir utilisé la barre de fer pour « repousser » sa compagne car elle se serait montrée « menaçante » et lui aurait « agrippé les parties ». Même chose pour le couteau, c’est parce qu’elle se serait « débattue » qu’elle aurait été blessée à un bras.
Demande de renvoiMais tout ceci n’a pu être examiné par le tribunal car le prévenu et son avocate ont sollicité un renvoi afin de préparer la défense. Il restait cependant deux éléments à statuer : son placement ou non en détention provisoire, anis qu'une requête d’expertise psychiatrique formulée par son conseil.
Arguments de la défenseArguant de l’état de santé de son client – claustrophobe, agoraphobe, dépressif, voire suicidaire –, Maître Salas se demande si le quadragénaire ne serait pas « sous l’empire d’un trouble qui pourrait altérer son discernement ».
Parlant de « scènes de violences incontrôlables » et d’une « nuit en enfer qu’il a fait passer à sa femme » du fait de son état, l’avocate a également soutenu qu’un placement en détention « ne serait pas approprié » compte tenu des pathologies précitées.
Réquisitions et décisionsTout l’inverse du procureur de la République, qui « ne voit pas ce qu’une expertise pourrait apporter ». Et a requis le placement en détention pour « garantir sa présence à l’audience et surtout pour protéger la victime de toute réitération », a-t-il relaté en soulignant le casier judiciaire de l’homme, fort de treize mentions dont trois pour diverses violences.
Des réquisitions suivies par le tribunal, qui a rejeté la demande d'expertise et ordonné le maintien en détention jusqu’au renvoi de l’audience le 15 juin prochain.
Tél. 3919. Les femmes victimes de violences peuvent contacter ce numéro d'urgence, gratuit et anonyme, accessible 7 jours sur 7.
Luc Barre