EdF : Didier Deschamps sort la sulfateuse
Les Bleus, déçus par leur défaite face à l’Allemagne, ont montré leur frustration après la rencontre. Didier Deschamps a exprimé sa déception. L’affiche de gala a vu le Groupama Stadium de Lyon-Décines complet pour un match amical où les Français, battus 2 à 0, n’ont guère brillé.
« Il ne faut pas se trouver des excuses. On a mal commencé le match, ils nous ont cueilli à froid. On a mis du temps à réagir et on n’a pas marqué sur nos temps forts. Au milieu du terrain, ils avaient tendance à trouver leurs joueurs entre les lignes. C’est une piqûre de rappel qui te dit qu’il faut avoir le bleu de chauffe dès le début et pendant 90 minutes. C’est ce qui a fait notre force, et dans l’agressivité et les duels, on a perdu trop de ballons. En première période, on a poussé, on a eu une double occasion. On a réussi à être dangereux. Ce n’est pas le néant non plus.
Mais il faut être conscient qu’ils ont été supérieurs à nous ce soir (samedi). Il vaut mieux faire ce genre de performances là qu’à l’Euro. Je suis de la région, j’ai eu un bel accueil, mais j’aurais préféré qu’on gagne le match. Je pense qu’on s’est fait surclasser dans tous les compartiments du jeu. On n’a pas été capable de se hisser au niveau proposé par l’adversaire. Il y a le début de match, mais on était en dessous aussi en termes d’agressivité et de détermination. L’Allemagne a montré plus de qualité. Est-ce qu’on aurait été capable de faire mieux ? Je peux me poser la question. Le niveau international est impitoyable. On peut parler de technique, de justesse, mais les Allemands nous ont proposé un match avec une intensité élevée. On a trop réagi par intermittence. Il faut l’accepter, cela ne fait pas plaisir. C’est un rappel, je m’en serai bien passé. Je ne charge pas les joueurs, le premier responsable, c’est moi.
C’est toujours bien d’avoir des difficultés. Là, on en a eu pas mal. Trop et beaucoup trop. Cela devra nous servir, même si dans trois jours (face au Chili) ce sera un autre adversaire. Qu’il y ait une fatigue pour différentes raisons, oui, mais ce n’est pas une excuse non plus. On était en déficit physique, collectivement et individuellement. Dans les intentions, on était moins déterminé que d’habitude. Il faut l’accepter. On a manqué d’agressivité, de détermination, on a été défaillants. Il y a le mérite de l’adversaire, même si sur le premier but de l’adversaire, on est très passif. De manière générale, on n’a pas répondu présent.
À partir du moment où collectivement on est en dessous de ce qu’on est capable de faire, cela fait partie des matches difficiles. Ce n’est pas fuir ce qu’il s’est passé, cela nous est déjà arrivé et on sait ce qu’il faut faire pour que cela ne nous arrive pas dans trois jours et à l’Euro. On va rencontrer des équipes qui ont des capacités pour nous déstabiliser. Au-delà du fait qu’on ne l’a pas fait, peut-être qu’on n’était pas capable pour différentes raisons. On pouvait un peu moins ce soir par rapport à ce qu’on pouvait faire d’habitude. Je n’avais pas besoin de ce match pour savoir l’importance d’Antoine. Sincèrement, s’il avait été là aujourd’hui (samedi), vu nos manques dans de nombreux domaines, cela aurait été compliqué aussi. On était en déficit dans d’autres domaines que l’aspect technique. À partir de là, le haut niveau, c’est très difficile d’exister face à une Allemagne qui a fait un très gros match », a confié Deschamps face à la presse.