Natation: "Pas l'équipe de France qui me fait rêver" pour les Mondiaux à Budapest, déclare Lacourt
Camille Lacourt, rescapé de la génération dorée de la natation tricolore, qui vivra sa dernière compétition internationale aux Mondiaux-2017 (23-30 juillet), a reconnu vendredi que l'équipe de France engagée à Budapest, réduite à neuf nageurs, ne le "fait pas rêver".
"Ce n'est pas l'équipe de France qui me fait rêver. Pour moi, une équipe de France qui fait rêver, c'est (une équipe) avec des ambitions d'au moins cinq ou six médailles. Aujourd'hui, on n'est clairement pas à ce standing. C'est compliqué, c'est très différent de ce qu'on a vécu ces dernières années", a expliqué le quadruple champion du monde (50 m dos en 2013 et 2015, 100 m dos en 2011 et 4x100 m 4 nages en 2013) à la veille de l'Open de France à Chartres.
Après les JO-2016, Florent Manaudou s'est tourné vers le handball, Yannick Agnel, Fabien Gilot ou encore Coralie Balmy ont eux dit stop. Si bien que les Bleus ne seront que neuf à Budapest, soit la plus courte délégation pour des Mondiaux en grand bassin depuis 2001 (cinq nageurs). Et aucun relais n'est qualifié.
"Ca me fait un petit peu peur. Pour moi, l'équipe de France, c'était toujours un peu festif, des très bons moments. Là, je sais que ça va être un peu plus ennuyeux", a estimé le dossiste de 32 ans, qualifié pour le 50 m dos des Mondiaux-2017 malgré une dernière saison pendant laquelle sa reconversion l'a largement accaparé.
"Quand je vois cette équipe de France, je me dis qu'il est temps de tourner la page. Place à la nouvelle vague, à la nouvelle génération. Je suis heureux de passer le flambeau. (...) Je sais que les jeunes ont besoin de temps, nous, on en a eu besoin aussi à un moment donné", a-t-il souligné. "Simplement, ça va être vraiment étrange par rapport à ce que j'ai vécu ces quatre, six dernières années."
"Chaque année, les Championnats du monde, les Championnats d'Europe ou les jeux Olympiques commençaient par une première journée avec souvent un titre dans le 4x100 m nage libre (messieurs), l'équipe de France était sur orbite. Cette année, ça va être différent", a conclu Lacourt.