Natation: les favoris au rendez-vous aux Mondiaux de Budapest
"Marathonien" français, naïade russe et plongeurs chinois: les favoris ont réussi leur entrée aux Mondiaux-2017 de natation, samedi à Budapest.
C'est à la sortie des eaux vert opaline du lac Balaton qu'a été remise la première médaille d'or de ces Championnats du monde : passée autour du cou du Français Marc-Antoine Olivier, vainqueur du 5 km en eau libre en 54 min 31 sec 40 devant l'Italien Mario Sanzullo (54:32.10) et le Britannique Timothy Shuttleworth (54:42.10).
Un sacre planétaire qui vient récompenser la progression rapide du jeune nageur de 21 ans, élevé au rang de favori depuis sa médaille de bronze olympique du 10 km il y a un an à Rio mais qui participe pour la deuxième fois seulement au rendez-vous mondial.
A Kazan (Russie) en 2015, il avait terminé sixième du 10 km pour ses débuts.
"C'est extraordinaire, a réagi Olivier, aux avant-postes tout au long de la course. Cinq kilomètres maintenant, ça devient limite un sprint ! C'était vraiment une course très serrée et très dure."
Le Français n'en a pas fini avec le lac hongrois: il sera au départ du 10 km mardi et du relais 5 km par équipes mixtes jeudi.
Attendus respectivement en natation synchronisée et en plongeon, Russie et Chine ont elles aussi tenu leur rang et entamé leur moisson d'or.
Svetlana Kolesnichenko (95,2036 points) a permis aux nageuses russes de garder la main sur le solo technique, tout en apportant à son pays le cinquantième titre mondial de son histoire en "synchro".
Pour Kolesnichenko (23 ans), habituée des médailles d'or mondiales partagées (douze déjà), ce sacre en individuel est en revanche une première.
Elle rejoint au palmarès de l'épreuve des noms prestigieux : Natalia Ishchenko (titrée en 2007, 2009 et 2011), légende de la natation synchronisée retirée des bassins, et Svetlana Romashina (2013 et 2015) notamment, qui avaient trusté les cinq derniers titres.
Deuxième, l'Espagnole Ona Carbonell (93,6534 pts) s'est elle offert à 27 ans sa 21e médaille mondiale.
Du haut du plongeoir, les Chinois ont eux imposé leur loi au 10 m synchronisé mixte, avec Qian Ren et Junjie Lian (352,98 pts). Ce n'est sûrement qu'un début, même s'ils n'ont récolté "que" l'argent au 3 m synchronisé messieurs, derrière la Russie, et ont, événement rare, manqué le podium au 1 m dames (4e).