La Russie accuse les Etats-Unis de menacer la sécurité de ses ressortissants
«La demande des autorités américaines crée une menace directe pour la sécurité de citoyens russes», a déclaré dans un communiqué du 1er septembre la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, réagissant à la décision des autorités américaines d'envoyer des services spéciaux perquisitionner la mission diplomatique de San Francisco et dans les logements de diplomates le 2 septembre.
«Les services spéciaux américains ont l'intention de mener le 2 septembre une perquisition dans le consulat de San Francisco, y compris les appartements des employés», a déclaré la porte-parole russe. Elle a précisé que les perquisitions seraient menées par le FBI.
Pour mener à bien ces recherches, les autorités américaines ont ordonné au personnel diplomatique et leurs familles, y compris leurs enfants, de quitter leurs logements situés sur le site diplomatique dans les 12 heures, selon Maria Zakharova. Qualifiant d'«invasion» cette opération dans les bureaux et les logements de son personnel diplomatique, le haut responsable russe a par ailleurs dénoncé le fait que les Etats-Unis n'aient donné que deux jours à la Russie pour évacuer un de ses plus grands consulats du pays.
Selon la porte-parole, les mesures prises par Washington enfreignent les normes internationales, dont la déclaration de Viennes de 1993 sur les relations diplomatiques et les relations consulaires.
Une fermeture de consulat faisant suite à une ribambelle de sanctions et contre-sanctions
Le 31 août, les Etats-Unis ont donné jusqu'au 2 septembre à la Russie pour évacuer le bâtiment de son consulat général de San Francisco et deux autres bâtiments diplomatiques à Washington et à New York. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s'est entretenu par téléphone le jour même avec son homologue américain Rex Tillerson à la suite de cette nouvelle décision. «Les nouvelles mesures annoncées par les Américains seront étudiées avec attention à Moscou», a-t-il déclaré à cette occasion.
Justifiant sa décision, le département d'Etat américain a expliqué vouloir «mettre un terme au cercle vicieux» détériorant les relations entre les deux pays et espérait ne pas avoir à faire face à «de nouvelles représailles» de la part de Moscou.