"Alice et le maire" : Anaïs Demoustier et Fabrice Luchini dans un grand film politique et intime
Il fut un temps, Paul Théraneau (Fabrice Luchini), homme politique et actuel maire socialiste de Lyon, se réveillait la tête débordante d’idées. Mais voilà, depuis peu, ces idées riches et stimulantes se sont taries - se sont-elles égarées ou ont-elles disparu à jamais ? L’équipe municipale, filmée comme un petit monde en ébullition, est confrontée à cet épineux problème et trouve, en une ravissante et brillante jeune femme (Anaïs Demoustier), diplômée de philosophie et ancienne enseignante à l’étranger, l’espoir de raviver l’esprit endormi de l’homme à court d’idées. C’est par ce postulat amusant que s’ouvre Alice et le Maire, deuxième long-métrage de Nicolas Pariser présenté à la Quinzaine des réalisateurs. Après le mic-mac du Grand Jeu qui voyait un ancien écrivain star (Melvil Poupaud) embarqué dans l'univers trouble et dangereux de la politique, Pariser infiltre à nouveau les coulisses du pouvoir, cette fois-ci sans la noirceur du polar mais dans les lumières claires et caressantes de la presqu’île lyonnaise.