En Amazonie, la déforestation cède la place à l'élevage, puis aux friches
Dans l'Amazonie brésilienne, les régions déboisées et incendiées laissent souvent place à des zones de pâturage, jusqu'à ce que les sols s'appauvrissent et que les troupeaux soient déplacés vers d'autres territoires, laissant des terres où le sol et la forêt mettront des décennies à se reformer.
L'élevage extensif de bovins, dont les pâturages ont quadruplé de surface en une génération dans le bassin amazonien, couvrant 53 millions d'hectares en 2017 contre 14 millions en 1985, est le principal moteur de la déforestation, selon Mapbiomas, une plate-forme collaborative réunissant données scientifiques ou venant d'ONG, financée essentiellement par la Norvège et des fondations privées.
L'ONG Greenpeace estime que cette activité est responsable de 65% du déboisement de l'Amazonie brésilienne, la plus grande forêt tropicale du monde, qui a perdu près de 20% de sa végétation d'origine, l'équivalent de la taille de la France.