Un an de prison ferme pour un exhibitionniste à Saint-Babel qui fait le mort auprès de la justice

Un homme a été condamné mercredi 16 décembre à un an de prison ferme pour deux exhibitions sexuelles à Saint-Babel (Puy-de-Dôme). Condamné pour viol sur mineur en 2005, l'homme fait la mort auprès de la justice depuis plusieurs semaines. Il ne s'est pas présenté devant les juges ce mercredi.

C’est un couple soulagé qui quitte la salle d’audience du tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand, ce mercredi 16 décembre.L’homme, qui s’est exhibé à deux reprises devant chez eux, dans leur village à Saint-Babel, vient d’être condamné à un an de prison ferme. Absent de l’audience – il n’avait pas d’avocat – les gendarmes sont chargés de le rechercher pour qu’il soit incarcéré. Le tribunal a en effet prononcé un mandat d’arrêt.

" C’est extrêmement inquiétant. Aujourd’hui, on ne sait pas très bien ce qui se passe, ce qu’il fait "

Cet homme, âgé de 51 ans, a disparu des radars de la justice et du service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) chargé de l’accompagner dans le cadre du suivi socio-judiciaire ordonné par la cour d’assises du Puy-de-Dôme qui l’a condamné, en 2005, pour le viol d’une mineure. Sous contrôle judiciaire depuis le 28 octobre dernier, pour les faits d’exhibition sexuelle à Saint-Babel, il devait se rendre une fois par semaine à la gendarmerie. Les gendarmes ne l’ont pas vu, pas plus que l’expert psychiatre qui devait l’examiner avant sa comparution ce mercredi. « C’est extrêmement inquiétant. Aujourd’hui, on ne sait pas très bien ce qui se passe, ce qu’il fait », s’alarme la procureure Lachaud-Baudry qui a requis six mois de prison ferme.

" On a dit à ma fille qu’il ne fallait pas jouer dehors, vers le portail, que ce monsieur était méchant "

L’exhibitionniste angoisse encore plus ses voisins, le couple qui a déposé plainte contre lui pour ces deux exhibitions sexuelles. Alors qu’il était à pied, qu’il partait faire des courses à la supérette de Saint-Babel, la plaignante l’a vu, depuis chez elle, s’arrêter devant le portail de la maison et descendre sa braguette, garder ses mains à hauteur de l’entrejambe. Elle l’a filmé puis elle est sortie pour l’engueuler. C’était le 25 octobre. Il s’était déjà exhibé devant chez eux quelques mois plus tôt, en juillet. Le couple, parents d’enfants en bas âge, a peur pour eux : « Nous en avons parlé à ma fille de 6 ans », indique le père. « On lui a dit qu’il ne fallait pas jouer dehors, vers le portail, que ce monsieur était méchant. » Leïla Aberkane