Le voyage d'un député PS en Grèce ce week-end suscite des persiflages
Le voyage du député socialiste frondeur Pascal Cherki ce week-end en Grèce en soutien à Syriza a été moqué mercredi par certains de ses collègues, qui lui ont suggéré de faire du tourisme.
"C'est leur droit d'avancer leurs vacances de quelques semaines", a glissé le député et porte-parole du PS Olivier Faure, au sujet de ce déplacement de M. Cherki, qui pourrait être accompagné d'autres membres de l'aile gauche du parti.
"Nous n'avons pas à être les porte-parole d'Alexis Tsipras en France", a aussi affirmé M. Faure devant l'Association des journalistes parlementaires. Selon lui, "nous n'avons pas à chercher à influencer un référendum dans un pays voisin et ami".
"Ce n'est pas sa présence (de M. Cherki) qui va modifier l'issue du scrutin grec", a aussi taclé le porte-parole du parti.
"Si le référendum en Grèce est annulé, les frondeurs pourront toujours visiter le Parthénon", a pour sa part tweeté le député Christophe Caresche, de l'aile droite du PS.
M. Cherki a confirmé à l'AFP son déplacement à Athènes, où il doit rencontrer des membres de Syriza.
"Je ne suis pas ministre, je suis parlementaire... Je suis plus proche de M. Tsipras que de Mme Merkel. Je suis plus proche de M. Tsipras que de M. Juncker... Je considère que le devoir d'un socialiste, aujourd'hui, c'est d'être aux côtés du peuple grec et de ce gouvernement de gauche légitime qui est porté par une majorité de la population", a expliqué le député sur BFMTV.
"Je suis contre les orientations du FMI et je l'assume. Nous l'assumons, nous, ceux qu'on appelle les frondeurs", a-t-il ajouté.