Grèce: les dépenses de l'Etat se sont effondrées au premier semestre
Les dépenses de l'Etat grec se sont effondrées au premier semestre 2015, selon des statistiques du ministère des Finances parues jeudi qui révèlent aussi un excédent budgétaire hors charge de la dette.
Les dépenses de l'Etat entre janvier et fin juin se sont établies à 23,2 milliards d'euros, selon un communiqué du ministère des Finances, contre un peu plus de 26 milliards sur la même période de 2014.
Les recettes de l'Etat ont elles aussi dégringolé, atteignant 21,8 milliards d'euros au premier semestre, contre 23,6 milliards au premier semestre 2014.
Le site grec d'information Macropolis souligne que l'Etat a réduit parfois sévèrement les financements destinés à divers régimes de sécurité sociale (allocations familiales, hôpitaux, agences pour l'emploi), "pour contrebalancer le manque de revenus et préserver un excédent primaire".
L'Etat grec affiche en effet pour le premier semestre un excédent budgétaire primaire, c'est-à-dire hors charge de la dette, une mesure chère à ses créanciers. Il est de 1,88 milliard au premier semestre, contre 707 millions d'euros sur la même période l'an dernier, selon le ministère des Finances.
A court d'argent en raison du retard pris dans la négociation avec ses créanciers sur l'avenir financier du pays, le gouvernement a été contraint de puiser dans les réserves des organismes publics, des collectivités locales ou des caisses de sécurité sociale pour payer les salaires et les retraites ces derniers mois.
Grâce à un prêt d'urgence européen de 7,16 milliards d'euros débloqués en urgence par l'UE, la Grèce a soldé deux remboursements dus au Fonds monétaire international (FMI) et a payé la BCE, pour un total de 6,7 milliards d'euros