Un jeune homme suspecté d'avoir tiré sur des lycéens avec une arme d'airsoft "pour faire le buzz" sur les réseaux sociaux

Un majeur âgé de 19 ans et un mineur de 16 ans ont été interpellés, ce jeudi matin, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), par les policiers de la sûreté départementale. Ils sont suspectés d'avoir pris part à une invraisemblable expédition armée près du lycée clermontois La Fayette, mardi.

Deux jeunes gens, âgés de 19 et 16 ans, ont été interpellés, ce jeudi matin, à Clermont-Ferrand, par les policiers de la sûreté départementale, après des tirs ayant visé des élèves du lycée La Fayette, dans le quartier clermontois de La Pardieu, mardi après-midi.

Tout s’est déroulé en quelques minutes. Vers 14 h 30, un fourgon blanc, avec trois hommes à bord, se présente près d’un arrêt du tramway, à quelques pas de l’établissement scolaire, où discutent tranquillement une dizaine de lycéens.

Soudain, des coups de feu claquent : c’est l’un des passagers (il s'agirait du mineur de 16 ans) qui, par la vitre ouverte de la camionnette, vient de tirer en l’air avec une arme de poing.

L’utilitaire fait ensuite plusieurs fois le tour de l’un des grands ronds-points situés à proximité, ponctuant ses passages répétés près des lycéens de multiples coups de feu, en l’air, mais aussi dans leur direction.

Le détenteur du pistolet_qui s’avérera être une arme d’airsoft tirant de petites billes d’acier_prend même le temps de descendre pendant quelques secondes du véhicule pour braquer l’un des lycéens avec son arme à bout de bras. Puis l’utilitaire repart comme il était venu et disparaît dans la circulation. En tout, près d'une cinquantaine de coups de feu ont retenti.

Tout au long de cet invraisemblable rodéo urbain, l’un des passagers a pris le soin d’en filmer quasiment tous les « épisodes » avec son téléphone portable, tout en le diffusant en direct sur les réseaux sociaux. Car, comme l’auraient indiqué les deux jeunes gens interpellés hier (le conducteur et le tireur présumés), dès le début de leur garde à vue (*), cette expédition armée n’avait qu’un seul but : « faire le buzz sur les réseaux sociaux » !

Les policiers de la sûreté départementale poursuivent leurs investigations et ont notamment pu auditionner, hier, les lycéens ciblés par les tirs. Mais aucun n’a voulu déposer plainte, par peur d’éventuelles représailles...

Christian Lefèvre

(*) Celle-ci a été prolongée, ce jeudi, en fin de journée.