Plus de 300 personnes ont manifesté à Brive contre le projet de loi sur la sécurité globale
A l'appel de l'intersyndicale départementale, de la Ligue des droits de l'homme et de la Libre pensée, plus de 300 personnes se sont rassemblées, ce 28 novembre, à Brive, pour demander le retrait du projet de loi de sécurité globale.
Après une manifestation organisée le samedi précédent, à Tulle, contre le projet de loi sur la sécurité globale loi qui a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale, un rassemblement était organisé, ce 28 novembre, à Brive, comme dans de nombreuses villes en France, pour dénoncer "une loi liberticide".
L'article 24 en ligne de mireRassemblées devant la sous-préfecture, ce samedi matin, plus de 300 personnes ont bloqué le boulevard Jules-Ferry pendant plus d'une heure, à l'appel de l'intersyndicale FO, FSU, CGT et Solidaires, mais aussi de la Ligue des droits de l'homme et de la Libre pensée.
Loi de sécurité globale : un rassemblement organisé à Brive samedi 28 novembre
Les manifestants s'opposent notamment à l'article 24, la mesure phare du projet de loi, qui prévoit de restreindre la possibilité de filmer les forces de l'ordre. "On voit, avec les dernières violences policières commises, comme celle récente envers un producteur noir, que les images peuvent défendre les victimes de façon objective ; sans elles, c'est la parole des policiers qui prime. La loi va également à l'encontre de la liberté de la presse", expliquaient Marie-Christine Caquot, secrétaire FO de la Corrèze, et Sylvain Roch, secrétaire général de la CGT.
"Toute la loi est liberticide"Mais outre cet article, les manifestants rejettent l’intégralité de ce projet de loi : "Les autres articles, concernant la surveillance de la population à l'aide de logiciels de reconnaissance faciale ou de drones, ou encore l'octroi de prérogatives à des groupes de sécurité privés, dénotent une dérive inquiétante pour les libertés et la démocratie", poursuivent les syndicalistes.
"Cette loi est une catastrophe pour nos libertés, elle va à l'encontre d'une démarche de cohésion sociale."
Pour Carole Darocha, présidente de la Ligue des droits de l’Homme pour la Corrèze, "l'article 24 n'est qu'une partie de l’iceberg, toute la loi est liberticide. Il existe déjà tout un arsenal juridique qui protége les policiers. On n'a pas besoin de cette loi. On ne peut pas accepter de perdre la liberté d’informer et d’être informé." Yvan Trime, président de la Libre pensée, s'inquiète, lui, "d'une dérive vers un état policier".
Christine Moutte