Hommage à Ambert (Puy-de-Dôme) : « Vous étiez des héros, simplement des héros », rappelle Gérald Darmanin
Moment fort de la cérémonie d'hommage qui s'est tenue ce lundi à Ambert, le ministre de l'Intérieur a retracé le parcours des trois gendarmes tués en intervention la semaine dernière puis adressé ses plus sincères condoléances à leurs proches.
Lors de son allocution, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est revenu sur le parcours des trois gendarmes tués ce 22 décembre, à Saint-Just.
Ils appartenaient tous à la compagnie de gendarmerie d’Ambert et sont « morts en accomplissant leur devoir », a-t-il rappelé.
Le lieutenant Cyrille Morel : « un grand monsieur, un grand serviteur des Français »Le lieutenant Cyrille Morel exerçait en gendarmerie départementale depuis sa sortie de l’école de sous-officiers il y a 20 ans. Né dans la Loire en 1975, « il avait gravi les grades de sous-officier jusqu’à celui d’adjudant-chef. Appliqué dans tous les domaines, il s’était forgé une forte expérience. Ce bon vivant au cœur solide, homme d’action, véritable meneur d’homme, sportif, passionné de sport extrême et de rugby avait le goût du dépassement », a dressé Gérald Darmanin.
Cyrille Morel était également aussi exigeant envers lui-même qu’envers les autres. « Il avait été promu commandant en second en juillet 2019. Il était un chef remarquable. À vous Séverine son épouse aimée, à vous ses enfants, à vous ses parents et ses frères, je veux dire, au nom du Gouvernement, que Cyrille était un grand monsieur, un grand serviteur des Français. »
L'adjudant Rémi Dupuis : « polyvalent, altruiste et bon camarade »L’adjudant Rémi Dupuis avait 37 ans. Il avait rejoint la gendarmerie il y a 13 ans.
« Désireux de servir au sein de la gendarmerie départementale, il avait décidé de passer et réussi le concours d’officier de police judiciaire avant d’intégrer le Groupement du Puy-de-Dôme en exerçant à Issoire puis Ambert. »
Sportif accompli, passionné de montagne, il avait adopté « cette belle région d’Auvergne. Membre du Groupe Montagne de la gendarmerie, il était un élément excellent, performant, robuste. Ces chefs le décrivent comme polyvalent, altruiste et bon camarade. Pour Rémi aussi la famille comptait. Il parlait tout le temps de vous chère Eugénie et de vos enfants. »
Arno Mavel : « le gendarme adjoint volontaire idéal »Le brigadier Arno Mavel, affecté au Psig d’Ambert, avait intégré la gendarmerie en avril 2018, à l’âge de 19 ans. « En dépit de son âge, Arno était déjà très mature. Convaincu de son sens de l’engagement, il agissait en vrai professionnel. Sa droiture ainsi que sa lucidité, son calme naturel lui garantissaient une parfaite maîtrise des situations complexes et des opérations. »
De l’avis de tous d'ailleurs, « il incarnait le gendarme adjoint volontaire idéal, a salué le ministre de l'Intérieur. Il avait accédé au grade de brigadier en mars dernier. Il s’était donné les moyens de son ambition et cela avait payé : il venait de réussir le 19 décembre le concours de sous-officiers. Marilyne sa mère, Christophe son père, vous sa famille, vous pouvez être fiers de la belle personne qu’était votre fils et votre frère. »
Texte : Gaëlle Chazal
Photos : Thierry Nicolas et Thierry Lindauer