Il portait un pistolet automatique chargé " à titre dissuasif", à Clermont-Ferrand
Il a été interpellé, mercredi, dans le quartier de Champratel alors qu'il venait de se débarrasser d'un pistolet automatique chargé. Un Clermontois de 22 ans a été condamné à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel, ce vendredi après-midi, en comparution immédiate.
« Les gens distribuent des coups de couteau comme des prospectus ! » Alors il aurait décidé, il y a six mois, de s’équiper d’un pistolet automatique de marque Colt, calibre 7,65. Ce Clermontois de 22 ans affirme le porter sur lui constamment depuis quelques temps.
« En ce moment j’ai des problèmes, j’ai reçu des menaces, je me sens en insécurité totale. Le pistolet, c'était à titre dissuasif. »
Mercredi, ce sont surtout les policiers qui lui ont donné des sueurs. Quand le jeune homme, alors présent au pied d’un immeuble de la rue de Flamina, « pour voir des amis », a aperçu les fonctionnaires, il a posé son pistolet chargé au sol et s’est enfui en courant.
Il a été interpellé quelques instants après et doit à présent répondre de ce port d’arme prohibé, ainsi que d’anciens délits routiers, devant le tribunal.
Un lieu de trafic notoire« Ses explications sont peu crédibles », pointe la procureure. L’adresse où il se trouvait, rappelle-t-elle, est un point de deal notoire. « Il était là pour faire le guet, pour contrôler que rien ne vienne perturber le trafic. C'est ça la réalité. » Elle veut douze mois dont quatre assortis d’un sursis probatoire.
Me Jean-Hubert Portejoie, en défense, s’insurge. « On tente malicieusement d’opérer une confusion avec un trafic de stupéfiants. Il n’a rien à voir avec cela et il n’y a jamais eu de coup tiré avec ce pistolet. »
Le tribunal le condamne à six mois de prison avec maintien en détention.
Olivier Choruszko