L'anglais, toujours l'anglais
Car chaque langue est une culture, une civilisation, une façon différente de voir et de comprendre le monde. Mais, tout comme les temps changent, les langues vivantes vont et viennent, et parfois disparaissent. Que l'on songe par exemple au colonialisme de divers pays européens ou au jacobinisme français qui a réprimé nos langues régionales, même si François Hollande entend ratifier en 2016 la Charte européenne des langues régionales -ce qui est loin d'être gagné constitutionnellement.
En même temps, restons optimistes, de nouveaux idiomes naissent. Spontanément, comme le spanglish aux Etats-Unis -mélange d'anglais et d'espagnol-, le portugnol à la frontière entre l'Uruguay, l'Argentine et le Brésil... Ou bien renaissent par volonté politique, comme l'euskera, au Pays basque espagnol. Mais, avec la mondialisation galopante, les peuples, avec leur diversité linguistique, ont besoin, pour communiquer et commercer entre eux, d'une langue véhiculaire "mondiale" -un peu comme avant la destruction de la tour de Babel: aujourd'hui c'est l'anglais, appris par des centaines de millions de personnes chaque année. Et cela risque de durer encore longtemps.
Billet également publié dans le Courrier International de cette semaine, dont voici le sommaire.
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