« Oui, l’amour fou existe ! » : le message rafraîchissant d'Alexandre Jardin en ouverture des Grandes rencontres de Vichy (Allier)
![« Oui, l’amour fou existe ! » : le message rafraîchissant d'Alexandre Jardin en ouverture des Grandes rencontres de Vichy (Allier)](https://www.lamontagne.fr/photoSRC/VVZTJ19dUTgIDAVOBQwd/grandes-rencontres-alexandre-jardin-palais-des-congres-opera_5487111.jpeg)
Premier invité de l'édition 2021 des Grandes Rencontres de Vichy (Allier), l’auteur Alexandre Jardin a livré un message rafraîchissant, ce vendredi soir. Où il fut question de passion amoureuse et de réel, surtout.
Il est arrivé avec des peurs, « absurdes » dit-il, mais pourtant bien ancrées. Peur que des mauvais fantômes ressurgissent là, à Vichy, lui le petit-fils d’un homme qui fut le chef de cabinet de Pierre Laval, figure centrale de la collaboration. Lui, aussi, qui n’a jamais fait mystère de cet héritage familial, parce que « le déni est pire que tout ». Mais aucun fantôme n’a finalement ressurgi. Mieux : Alexandre Jardin, en venant dans la cité thermale pour la première fois, y a découvert une ville magnifique. Une ville « à l’architecture folle, irréelle, où il y a quelque chose à voir à chaque coin de rue, devant chaque maison… ».
La poésie du réelMais l’écrivain et cinéaste n’était pas là pour parler d’architecture. Premier invité de la 11e édition des Grandes rencontres, qui se poursuivent jusqu’à demain soir (lire ci-contre), il a surtout parlé d’amour. Là est le thème central de son dernier livre, La-Plus-que-vraie (ed. Albin Michel), qui résonne comme un hymne à la passion folle, « d’un genre qui flambe en permanence, qui soit une vraie extase et un bonheur absolu ». Mais un bonheur qui « se vive pour de vrai », comme souligné par Alexandre Jardin, qui sait de quoi il parle : il a lui-même rencontré « l’amour fou, et la femme de sa vie » après la publication de son dernier livre.
L'auteur s'est ensuite prêté au jeu des dédicaces...
Une fulgurance autant qu’un moment de poésie, si joliment raconté par celui qui ne cesse définitivement de brouiller les pistes entre le réel et l’écrit. Cet écrit si cher à l’auteur, lui qui voudrait un jour pouvoir faire de son pays « un pays de lecteurs ». Un pays où l’on autoriserait « la magie à se faire une place », où chacun irait jusqu’au bout de son souhait, forcément propre à chacun, « d’avoir une vie géniale », comme un juste retour des choses. « Parce qu’on est tous nés, quelque part, pour vivre quelque chose d’ahurissant ». Et pour vivre sans peurs, aussi. Et avec le goût du rêve...
AUJOURD'HUI ET DEMAIN. Après Alexandre Jardin hier soir, cette 11e édition des Grandes Rencontres se poursuit jusqu’à dimanche. Entrée libre. Les invités exprimeront leurs pensées, leurs propositions, partageront leurs expériences, leur parcours. Ces 11es Rencontres sont animées par leur fondateur, Philippe Lapousterle. - Aujourd’hui samedi. A 15 heures, Patrick Pelloux, médecin urgentiste. Urgences de vivre (Éd.du Cherche Midi). À 16?h?30 Andreï Makine, écrivain, membre de l’Académie française. L’Ami arménien (Éd. Grasset). À 18 heures. Jérôme Fourquet, politologue. En immersion, enquête sur une société confinée (Éd Seuil). - Demain dimanche. À 14?h?30 Éric-Emmanuel Schmitt, écrivain, Paradis perdus (Éd Albin Michel) A 16?h?30 Alexandre Lacroix, philosophe, directeur de la rédaction de la revue Philosophie Magazine. Comment ne pas être esclave du système?? (Éd Allary) - Dédicaces. Chaque rencontre est suivie d’une séance de dédicaces auprès de la librairie A La Page et la librairie Carnot, dans le salon Napoléon III du Palais des congrès.
Pierre Geraudie