David Banquet après la victoire d'Aurillac à Narbonne (26-30) : "Sur le final, il ne faut pas être cardiaque"
Largement devant à l'entame de la seconde période (10-27), Aurillac a fini par s'imposer sur la pelouse de Narbonne (26-30) après avoir subi presque tout le second acte et en s'offrant un ultime frisson en fin de match.
Entre ses quatre cartons jaunes, des fautes en pagailles après la pause et un drop contré de Palmier à deux minutes de la fin qui lui mettait le feu et un ultime ballon gratté dans un ruck par Singer, Aurillac est passé par toutes les émotions pour finalement s'imposer (26-30) sur la pelouse de Narbonne.
« On est tombé sur une très belle équipe de Narbonne. Je leur avait dit que les deux entames seraient importantes, si on les laissait devant au score ils allaient prendre confiance et heureusement ça s’est pas passé comme ça. On avait des points d’avance. Heureusement qu’on marque cet essai un peu assassin », observait l'entraîneur des avants David Banquet, tout sourire après la rencontre.
"On n'a rien lâché en défense"« Pour gagner à l’extérieur il faut beaucoup de coeur. Les joueurs ont démontré qu’ils avaient du caractère, c’est ce qu’on avait demandé. On peut perdre mais on n’a pas le droit de ne pas s’envoyer. Ce qu’on a vu ce soir, c’est une équipe », appréciait le technicien.
Forcément, l'indiscipline et les nombreux cartons jaunes étaient un des points noirs de la soirée. Mais avec l'issue heureuse, la note sur ce point était moins douloureuse.
« Quand tu es généreux et que tu t’envoies tu fais des fautes. C’est sûr qu’on doit le corriger parce que des fois ça passera pas. On va les oublier parce qu’on a gagné. Malgré ça on a rien lâché en défense », voulait retenir l'ancien pilier du RCN dont les joueurs ont joué un vilain tour à son ancien club. Ce n'est pas faute d'avoir offert une utlime munition qui a laissé quelques sueurs froides au banc de touche cantalien.
"Quand ça se passe comme ça à la fin, c'est génial"« Le drop à la fin ? On a un groupe relativement jeune, il faut faire les erreurs pour ne plus les refaire », tempérait David Banquet avant de reconnaître que. « Sur le final il ne faut pas être cardiaque. En plus je l’avais annoncé : s’il tape le drop il va être contré on va prendre une relance (rires). Quand t’es entraîneur tu es un peu impuissant. On a beau donner les directives, c’est eux qui jouent. C’est très dur d’être entraîneur mais quand ça se passe comme ça à la fin, c’est génial ».
Génial comme un bloc qui se termine sur deux victoires de rang et qui va permettre de souffler une semaine sans devoir cogiter. Après cinq matches et avec trois déplacements avalés, Aurillac est 12e avec 9 points, mais à seulement trois points de la 6e place.
A Narbonne, Jean-Paul Cohade