Condamné à un an de prison ferme pour avoir violenté sa compagne, à Clermont-Ferrand
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Les blessures de la victime, qui affirme avoir reçu un mini four dans le dos, lui avait valu 20 jours d'ITT, en 2018, à Clermont-Ferrand.
« Bébé, j’ai peur, je pense qu’il va me tuer. » La jeune femme, après ce message envoyé à un ami, ce 12 octobre 2018, restera fort heureusement en vie. Mais les coups de son conjoint lui vaudront tout de même vingt jours d’ITT. Face aux gendarmes, elle racontera avoir été frappée à coups de poing et de pied avant de recevoir un verre puis un minifour dans le dos.
"Une seule gifle..."Le prévenu est aujourd’hui détenu dans le cadre d’une autre affaire. À l’audience, où il comparaît en visioconférence, ce jeune homme de 29 ans ne reconnaît qu’une seule gifle. « Sa tête a ensuite frappé contre le frigo », relate-t-il. « Une seule gifle ne peut pas provoquer ces blessures ! », objecte Clémence Cirotte, la présidente de l’audience.
Son casier compte quinze mentions, parmi lesquelles des violences envers une précédente compagne. « Je m’en veux énormément mais je ne pense pas être un mauvais type », insiste-t-il. « C’est quoi être un mauvais type ? », tente de percer Clémence Cirotte. « Quelqu’un qui ne respecte pas la loi », argue-t-il sans aller plus loin.
Une victime terroriséeAu-delà de ce « gravissime » non-respect de la loi, la procureure relève l’état de terreur de la victime ainsi que des blessures « comme on en voit rarement ». Maître Juliette Labrot, en défense, estime que ni l’un ni l’autre ne sont réellement étayés dans le dossier.
Absence d’auditions de témoins clefs, photos sans date… L’avocate parisienne pointe de nombreuses « lacunes ».
« Je ne dis pas que la victime est une menteuse, mais nous avons une enquête bâclée et le doute doit profiter à mon client. »
Contre toute attente, celui-ci reçoit aussi le soutien de son ex. Ne pouvant être présente à l’audience, la jeune femme a adressé un mail plein d’empathie au tribunal. Elle y affirme que son ancien compagnon a davantage besoin de soins que de prison. Celui-ci y restera malgré tout encore plus longtemps. Andrew Martina est condamné à dix-huit mois de prison dont six assortis d’un sursis probatoire de deux ans, avec mandat de dépôt.
Olivier Choruszko
Tél. 3919. Les femmes victimes de violences peuvent contacter ce numéro d'urgence, gratuit et anonyme, accessible 7 jours sur 7.