COP26: le Brésil veut un débat "dépassionné" sur une indemnisation par rapport à l'Amazonie
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Le Brésil entend user des "armes de la diplomatie" lors de la COP26, qui s'ouvre dimanche à Glasgow, pour défendre ses intérêts en Amazonie et négocier "pour que le pays soit indemnisé" dans sa lutte contre la déforestation, a déclaré son vice-président, le général Hamilton Mourao.
"L'Amazonie représente environ la moitié du territoire brésilien. Si nous devons en maintenir 80% intacts, non seulement en raison de notre propre législation mais aussi pour coopérer avec le reste du monde afin d'empêcher ce changement radical du climat... Nous parlons quand même de préserver 10 Allemagnes", a déclaré lundi M. Mourao à la presse. Le Brésil "devrait être indemnisé pour avoir fait ce travail au nom du reste de l'humanité, il doit y avoir une négociation (...) dépassionnée, respectueuse", a-t-il poursuivi.
Le gouvernement brésilien estime à entre 30 et 40 milliards de dollars sa contribution depuis 2006 à la lutte contre la déforestation de l'Amazonie, dont en fait 61% se trouve sur son territoire.
M. Mourao, un général de l'armée de 68 ans, juge que le Brésil, premier exportateur mondial de viande bovine - dont une grande partie est produite en Amazonie - doit défendre son droit à développer son économie. "Notre gouvernement est de droite et la gauche étant majoritaire dans de nombreux pays du monde, cela crée un clash politique", a-t-il assuré.
Selon M. Mourao, qui ne sera pas présent à Glasgow, le Brésil devrait annoncer réduire de deux à trois ans son engagement initial à mettre fin à la déforestation illégale d'ici 2030.
Le président d'extrême droite Jair Bolsonaro, qui défend l'autorisation d'activités minières et agricoles dans des zones protégées et des territoires indigènes en Amazonie, est très critiqué pour sa politique environnementale, la déforestation ayant augmenté fortement depuis le début de son mandat, en janvier 2019.