Conflit en Ukraine : les négociations entre Kiev et Moscou ont commencé
Les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne ont débuté, au huitième jour de l'offensive russe en Ukraine.
«Nous commençons à discuter avec les représentants russes. Les points clés à l'agenda sont un cessez-le-feu immédiat, un armistice et des couloirs humanitaires pour l'évacuation des civils des villes et villages détruits ou constamment bombardés», a déclaré sur Twitter le conseiller de la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak, publiant une photo des membres des deux délégations à la table des négociations.
Start talking to Russian representatives. The key issues on the agenda:
— Михайло Подоляк (@Podolyak_M) March 3, 2022
1. Immediate ceasefire
2. Armistice
3. Humanitarian corridors for the evacuation of civilians from destroyed or constantly shelled villages/cities. pic.twitter.com/Pv0ISNjsod
Un premier round de pourparlers a eu lieu le 28 février à la frontière ukraino-biélorusse, dans la région de Gomel. Les négociateurs des deux parties s'étaient ensuite retirés pour «consultations» dans leurs capitales respectives, tout en envisageant un deuxième round.
Le 24 février, la Russie lançait son opération militaire en Ukraine qui vise selon le président russe Vladimir Poutine à défendre les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dont il a reconnu l'indépendance, ainsi qu'à «démilitariser» et «dénazifier» l’Ukraine. Cette opération a été dénoncée notamment par les pays occidentaux, qui ont multiplié les sanctions.
En outre, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté le 2 mars une résolution qui «exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine». Ce même jour, l'ambassadeur de l'Ukraine à l'ONU, Serguiï Kyslytsya, a accusé la Russie de perpétrer un «génocide» dans son pays, lors d'un discours à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies. Son homologue russe, Vassily Nebenzia, a quant à lui déclaré que son pays ne voulait «qu'arrêter» le conflit dans le Donbass et assuré que l'armée russe ne visait pas de cibles civiles.