Boas, python, lézards : Patrick Molherat ne peut pas vivre sans ses reptiles à Vichy (Allier)
À 50 ans, Patrick Molherat a un vif intérêt pour les reptiles depuis près de 10 ans. Il en possède actuellement plus d’une trentaine à son domicile. Une rencontre dans le cadre de la 8e édition de Reptiles Expo Bourse qui a lieu ce week-end à Bellerive-sur-Allier.
Cette passion pour les reptiles est venue tardivement mais elle est omniprésente dans la vie de Patrick Molherat. D’abord, il a commencé par s’intéresser aux poissons. C’est ce qui l’a amené à rejoindre le club associatif Aquariophilie terrariophilie de Vichy.
En participant à la vie de l’association, il a appris à vaincre sa peur des reptiles. « Au départ, je rasais les murs pour être au plus loin des terrariums. Lors des permanences du club, j’ai dû nourrir les reptiles ». À partir de ce moment, sa phobie a disparu pour laisser place à une passion dévorante.
Une petite ménagerie à la maisonGrâce à son fils, Patrick Molherat a d’abord obtenu un serpent des blés, puis sa collection s’est rapidement développée. Aujourd’hui, il possède plus d’une trentaine de reptiles : deux boas constrictors dont un de 2,20 m, des serpents des blés sans écailles, un python royal, un serpent roi, un serpent taureau, un caméléon, un varan des savanes et des lézards (pogonas, gecko léopard).
Il y en a pratiquement dans toutes les pièces. Chaque animal a son espace. « Je n’imagine pas ma maison sans eux. J’apprécie leurs couleurs et leurs comportements. C’est un vrai plaisir de les observer ». Le Biozatois passe également beaucoup de temps à les nourrir, à s’en occuper. Cela se traduit par des changements d’eau, de substrat et le nettoyage des terrariums.
« Lors de ces opérations, le reptile est sorti de son habitat. C’est l’occasion de voir si tout va bien ». Cette passion est coûteuse à cause des frais de nourriture et d’électricité. Alors pour limiter les coûts de l’éclairage, important pour certains reptiles, il utilise notamment des leds. Leur habitat doit aussi être à bonne température. L’objectif : se rapprocher de leur biotope naturel.
« On est essentiellement tourné vers la terrariophilie. À terme, l’objectif sera de relancer l’aquariophilie. Cela attendra que l’on soit installé dans notre nouveau local ».
Devenu érudit en la matière, le quinquagénaire tient aujourd’hui à transmettre son savoir et ses connaissances, et organise des temps de désensibilisation pour les personnes ayant peur, ou des a priori sur les reptiles. Il a aussi mis en place des journées d’informations à destination des sapeurs-pompiers du Centre de secours de Vichy.
D’amateur au départ, Patrick Molherat est devenu président de l’Aquariophilie terrariophilie de Vichy, il y a huit ans. Cette association compte aujourd’hui près de cent vingt adhérents, venant pour moitié du bassin vichyssois et de toute la région Auvergne Rhône-Alpes. Une antenne a vu le jour à Montluçon en 2019.
Nouveaux animaux de compagnieL’association a plusieurs buts : permettre aux adhérents de se retrouver autour de leur passion pour les reptiles et les poissons, et initier les personnes souhaitant découvrir des nouveaux animaux de compagnie.
Elles peuvent participer à l’entretien des nombreux aquariums et terrariums dans la bonne humeur, se perfectionner et échanger avec les adhérents sur les techniques d’élevage des poissons et des nouveaux animaux de compagnie. « Nous avons aussi un rôle de conseil » précise Patrick Molherat.
Le club fait des commandes groupées d’insectes, de nourriture congelée ou de matériel pour ses adhérents. Des journées d’aménagements des locaux, de grands entretiens ou de fabrication des terrariums ou d’aquariums ont lieu pendant l’année.
« On est essentiellement tourné vers la terrariophilie. À terme, l’objectif sera de relancer l’aquariophilie. Cela attendra que l’on soit installé dans notre nouveau local ».
Mickael Charrondiere