À Tulle (Corrèze), ils se rassemblent pour défendre le droit à l'IVG, « menacé »
![À Tulle (Corrèze), ils se rassemblent pour défendre le droit à l'IVG, « menacé »](https://www.lamontagne.fr/photoSRC/VVZTJ19dUTgIDAVOBQwd/manifestation-defense-du-droit-a-l-ivg-a-tulle_6233791.jpeg)
Après la décision prise par la Cour suprême américaine de révoquer le droit à l’IVG, une vingtaine de militants se sont réunis, hier, dans le centre de Tulle, afin de militer pour une constitutionnalisation du droit à l’avortement.
« Un retour de 50 ans en arrière », disent les uns. « Un retour au Moyen Âge », se désolent les autres. Sur la place Emile-Zola, hier après-midi, à Tulle, ils étaient une vingtaine de militants féministes à défendre le droit à l’avortement et à dénoncer la décision prise, le 24 juin dernier, par la Cour suprême américaine, abrogeant le droit fédéral à l’avortement. Une révoquation inédite outre-Atlantique qui a relancé le débat de l’IVG en France.
Un droit menacé en France ?« Aujourd’hui, ce droit est clairement menacé dans notre pays », estime Bernard, venu apporter son soutien. La peur qu’une telle décision puisse survenir en France inquiète. « En cinq ans, tout peut basculer », estime Amandine Dewaele, conseillère régionale écologiste. Pointant les nouveaux députés RN et leurs prises de position sur le sujet, elle, comme tous les autres militants présents, ont clamé leur souhait d’inscrire le droit à l’IVG dans le marbre de la Constitution française.
« Je pense que toutes les solutions sont bonnes pour défendre les droits des femmes », argue Chloé Herzhaft, ex-candidate Nupes aux législatives sur la deuxième circonscription de la Corrèze. Puis d’ajouter : « Dès lors que l’on abroge un droit pour la protection des femmes, tous les autres droits sont menacés. »Outre la constitutionnalisation du droit à l’IVG, c’est la demande de moyens supplémentaires qu’ont plébisicité les personnes présentes au rassemblement. « Ce qu’on souhaite, c’est que l’avortement médicalisé dans un délai de 14 semaines soit inscrit dans la Constitution. Mais ça ne suffit pas, s’est exprimé l’une des organisatrices de la manifestation. Il faut que l’Etat donne plus de moyens pour l’éducation, l’information et la prévention concernant l’IVG. »
Vincent Faure