À Cusset (Allier), des soignants en grève demandent des moyens pour prendre en charge les résidents à l'Ehpad
Une cinquantaine de personnes étaient rassemblées devant l’Ehpad public de Cusset, ce lundi après-midi. Un préavis de grève avait été déposé pour la journée, afin de faire entendre la voix de ceux qui estiment ne plus être en mesure de faire leur travail correctement.
« On n’en peut plus ! Assez ! » Derrière une banderole criant leur ras-le-bol, des personnels de l’Établissement public d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Cusset se sont rassemblés, lundi 14 novembre, dans l'après-midi, pour dénoncer « une dégradation de la prise en charge » des résidents et des conditions de travail.
Manque de tempsEn cause, selon la CGT, qui avait déposé un préavis de grève pour la journée, et rejoint dans cette action par l’Unsa, un déploiement insuffisant de soignants lors de l’ouverture du nouveau bâtiment « Côté Cours », en 2016, et un emploi du temps jugé « très serré » depuis que les postes de journée sont passés de 8 heures de travail en continu, à 7 h 20.
Quarante minutes qui, après les applaudissements pour soutenir les soignants lors de la crise Covid, pèsent toujours sur le quotidien des équipes selon les syndicats. « Ces quarante minutes manquent le soir, au moment du coucher, et, le matin, lorsque les équipes se relèvent », explique Angélique Bernard, secrétaire générale CGT dans cet établissement dénombrant près de trois cents lits.
« Nous demandons de revenir à la journée de 8 heures afin de pouvoir pratiquer notre profession comme il se doit. »
À tel point qu’une hausse de 3 € du prix quotidien d’hébergement aurait été évoquée en conseil d’administration selon les soignants, sans que rien soit acté pour le moment.
Contactée, la direction de l’Ehpad de Cusset n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Estelle Dissay