A Aubert & Duval aux Ancizes (Puy-de-Dôme), la Journée nationale des réservistes met en lumière le lien armée-entreprise
La Journée nationale des réservistes a été organisée mardi dans l’entreprise Aubert & Duval, aux Ancizes. Ce rendez-vous a été l’occasion d’insister sur les besoins en recrutement pour les années à venir.
Ici des pièces pour les réacteurs du Rafale, là un dôme destiné à un sous-marin nucléaire. Ici encore l’axe du rotor de l’hélicoptère Puma. Et partout, le métal utilisé pour la confection des canons. A Aubert & Duval, sur le site des Ancizes, la notion de défense nationale est présente partout. « Ce lien à la défense nationale est important. Très important. C’est au cœur de notre métier », souligne Marc Dauzat, à la tête de l’entreprise des Ancizes.
L'heure est au recrutementIl était donc tout à fait logique, à ses yeux, d’accueillir les participants puydômois à la Journée nationale des réservistes, mardi. Quelque 40 salariés de l’aciérie, sur les 1.500 employés du site, sont d’ailleurs engagés dans la réserve de l’armée ou dans celle de la gendarmerie.
A ce jour, le Puy-de-Dôme compte quelque mille réservistes, près de 600 dans l’armée et 400 dans la gendarmerie. Mais l’heure est au recrutement. Car les besoins pour les années à venir sont très importants.
Les participants à la journée nationale des réservistes visitent l'usine Aubert et Duval, aux Ancizes
De 77.000 à 140.000 en FranceLe ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé l’objectif du doublement des effectifs des réserves, passant au niveau national de 77.000 à 140.000 au cours des prochaines années. « Les besoins sont énormes. Il y a de la place. Tous les effectifs ne sont pas pourvus dans les unités. On se met en ordre de bataille pour grossir. Mais ça ne se fait pas du jour au lendemain », souligne le capitaine Hubert Vitry, correspondant réserve entreprise défense. A ce jour, ce sont 70 conventions portant sur la mise à disposition des réservistes sur leur temps de travail qui ont été signées entre l’armée et des entreprises, des administrations ou des collectivités du Puy-de-Dôme.
« Les réservistes nous sont indispensables. Nous ne pourrions pas fonctionner et exercer nos missions sans ce complément individuel […] », relève le général Frédéric Barbry, délégué militaire départemental du Puy-de-Dôme. Le lien entre l’entreprise et l’armée par le biais des réservistes, assure-t-il, permet « un renforcement mutuel ».
Jean-Baptiste Ledys