En Creuse, un Guérétois condamné à deux ans de prison ferme pour des violences conjugales en récidive
Un homme de 37 ans a été condamné à deux ans de prison ferme, lundi 28 novembre, au tribunal de Guéret, pour des violences conjugales. On lui reprochait d’avoir donné des coups de poing à sa compagne en présence de leurs enfants. L'homme conteste les faits.
Ça n’est pas la première fois que Dimitri Techer (*) est condamné pour des violences conjugales. Son casier judiciaire comporte quatorze mentions. Dans la nuit du 24 au 25 novembre, les gendarmes sont une nouvelle fois appelés pour se rendre au domicile d’une mère de famille, à Bourganeuf, qui se dit victime de violences de la part de son compagnon.
Quand ils arrivent sur place, à minuit trente, la femme s’est réfugiée à l’étage dans une chambre avec ses deux filles de 4 et 6 ans. Elle a placé un matelas derrière la porte, comme lui ont conseillé les forces de l’ordre. Le conjoint, qui se trouve au rez-de-chaussée, crie en direction de sa compagne. Il l'insulte et la menace. Il est interpellé et placé en garde à vue. Il semble avoir beaucoup bu, mais refuse de se soumettre au contrôle d'alcoolémie.
Il la frappe alors qu’elle a sa fille dans les brasLa femme se plaint d’avoir reçu des coups de poing à la tête, au visage et à l’arrière de crâne. Selon elle, son conjoint l’aurait frappée alors qu’elle avait sa fille dans les bras. Il l’aurait également menacée en lui disant qu’il « allait la finir ».
Le médecin qui examine la mère de famille constate de multiples contusions et hématomes, sur tout le corps. Il prescrit une ITT (incapacité totale de travail) de sept jours.
Lundi 28 novembre, au tribunal de Guéret, les magistrats ont pu consulter le certificat médical et les photos des blessures. Le prévenu nie les violences : « Je ne suis pas d’accord pour les coups, je ne suis pas d’accord pour les photos », clame cet ancien champion de boxe. « D’où viennent ces traces alors ? » demande le président de l'audience. « Je ne sais pas. Je ne comprends pas. Ce n’est pas moi qui ai porté des coups sur la mère de mes enfants. Les insultes d'accord, mais les coups pas d'accord. »
Sauf que la fille du couple, âgée de 6 ans, a confirmé aux gendarmes qu'elle avait vu sa mère se faire frapper ce soir-là. « Papa donnait des coups de poing à maman. Je me cachais sous la couette tellement j'avais peur », a raconté la petite fille. C'est à la demande du Parquet qu'elle a été entendue par les enquêteurs.
La compagne n'est pas à l'audienceLa mère de famille a envoyé un courrier pour dire qu'elle ne serait pas présente à l'audience.
Le prévenu comparaissait également pour des menaces de mort proférées contre un gendarme lors de l'interpellation.
L’homme de 37 ans, qui loue un studio à Guéret, a déjà été incarcéré pour de précédentes violences conjugales. « Quand elle est venue au parloir, elle m'a supplié de me remettre avec elle, affirme-t-il. Depuis, c’est une relation toxique, avec des menaces. Elle dit qu’elle va me remettre en prison. Dès qu'il y a une prise de tête, elle appelle les gendarmes. »
Il affirme aujourd'hui qu'il souhaite se séparer d'elle. Actuellement au RSA, il veut désormais « trouver un travail, m'occuper de mes enfants et de ma maman ». Il a aussi pris la décision de « ne plus boire une goutte d'alcool ».
Révocation d'un sursisConsidérant ces violences devant les enfants et en récidive comme « relativement graves », la représentante du ministère public a requis deux ans de prison dont un an avec un sursis probatoire. Le tribunal est allé au-delà de ces demandes. Dimitri Techer a été condamné à deux ans de prison dont six mois avec un sursis probatoire pendant deux ans. Il a obligation de se soigner, de travailler et interdiction d'entrer en contact avec son ex-compagne. Le tribunal a révoqué un sursis d'une durée de six mois et prononcé un maintien en détention.
Flambée des violences conjugales et des escroqueries sur internet en Creuse (2022)
(*) Nous publions l'identité de la personne condamnée à partir d'un an de prison ferme avec mandat de dépôt ou de deux ans sans mandat de dépôt.
Catherine Perrot
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