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Ноябрь
2022

Koudlam : on achève bien l’electro

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Fort de son envoûtant quatrième album, le producteur français pas comme les autres promet un live au Trabendo apocalyptique, comme à son habitude.

“À la base, j’avais le désir de réaliser un disque qui fasse le pont avec Benidorm Dream, mon dernier album paru il y a huit ans. Je rêvais d’un album d’ambient, même si je ne sais pas trop ce que recouvre l’appellation, et d’une musique portée par l’idée de la méditation et du voyage“, explique Gwenael Navarro, alias Koudlam, qui empile les concepts comme personne quand on le questionne sur sa longue absence.

“J’étais obnubilé par les histoires et les mythologies autour de l’alpinisme. Ceux des conquistadors de la montagne au XVIIIe siècle et leurs récits incroyables, à une époque où arriver simplement au pied de la montagne était déjà un périple en soi. Le côté romantique, et souvent tragique, de ces expéditions me fascinait. L’idée était donc de partir de cet univers et d’en composer une bande-son un peu hallucinée. J’ai commencé à composer des morceaux plutôt contemplatifs et sans beats et puis, au fur et à mesure, se sont greffées d’autres démos plus proches de l’univers pour lequel on me connaît. Pour plus de cohérence, j’ai décidé de diviser le tout en deux albums : Precipice Fantasy Part.1 que j’appelle mon disque pop et une deuxième partie, qui sortira en début d’année prochaine, plus instrumentale et contemplative, comme de l’ambient perverti.“

Bordel organisé

Qu’on se rassure, Koudlam n’a pas cédé à son habitude de nous balancer ses tornades sonores en pleine poire, comme il n’a pas craqué pour le yoga bikram ou les salutations au soleil. Et Precipice Fantasy, son quatrième album, ne déroge pas à la règle avec son bordel organisé, entre tension et apaisement, de beats en déflagration, de nappes de synthés froissées et de vocaux hallucinés. Comme une sorte de descente tout schuss dans la brutalité folle des musiques électroniques. Un album aux airs d’apocalypse qui déconstruit l’electro pour plus de pop, tout en lui offrant des tournures rock ou eurodance.

Douze titres qui slaloment, avec le même désespoir festif, de la new wave façon Depeche Mode sous amphets de My Church à la guitare sèche et anxiogène de River, de l’élégie synthpop nappée de clins d’œil aux Daft Punk de Precipice Fantasy à la ballade façon Elvis Presley sous LSD Cats & Dogs, de l’apocalypo-gothique Waterfall Views à Un nouveau départ qui clôt l’album en un slow vaporeux et new age. Un hommage transi et psychédélique à la Éric Serra et à la BO du Grand Bleu, dont Koudlam est un grand fan et qui semble faire de l’œil à cette fameuse suite horizontale et amniotique que nous promet le producteur pour février prochain. 

Collaboration symbiotique

Tout s’est enchaîné très vite pour Koudlam qui, dès le milieu des années 2000, alors qu’il venait juste de sortir Nowhere, son premier LP autoproduit, a trouvé avec l’artiste français contemporain Cyprien Gaillard son double maléfique. Un plasticien subjugué par la destruction des civilisations, les ruines contemporaines et l’effondrement comme le symbole d’un post-modernisme qui s’effrite en archéologie du présent.

“Je venais juste de terminer Nowhere, que je faisais écouter à des amis. Cyprien est tombé dessus, a eu une sorte de révélation et m’a contacté. Ce qui tombait bien : la première fois que je me suis retrouvé face à une de ses œuvres, j’ai pensé que j’avais enfin trouvé quelqu’un qui était plus doué que moi en image et je me suis mis à rêver de travailler avec lui.” Très vite, la collaboration entre Gaillard et Koudlam s’avère symbiotique, comme si leur travail et leurs obsessions respectives s’emboîtaient à la manière des pièces d’un puzzle en construction.

Des années dingues et géniales

Desniansky Raion, une vidéo fascinante de Gaillard entre bagarres de hooligans et barre d’immeubles qui s’effondre, feux d’artifices et trouées vers le ciel, illuminée comme jamais par See You All, la ritournelle sous tension de Koudlam, met le feu aux poudres de l’art contemporain. S’ensuivent une poignée d’années, où le chouchou de la critique d’art et Koudlam font le tour du monde, alternent foires et galeries, performances et afters, petits fours et provocations, multipliant les concerts dans les lieux les plus insolites.

On a ainsi vu Koudlam chanter, perché sur un élévateur avec son seul laptop, au milieu d’un terrain vague à Berlin pendant que les vidéos de Gaillard étaient projetées sur une barre d’immeubles. Mais aussi au sommet d’un gratte-ciel à Miami, perdu dans les fumigènes de l’île de Vassivière dans le Limousin, au milieu des ruines aztèques de Teotihuacan, à la Turbine Hall de la Tate Modern à Londres, un peu à la manière d’un Jean-Michel Jarre underground, auquel Koudlam fait souvent référence. “Ce furent des années dingues et géniales, se souvient le musicien sans nostalgie, elles ont été, comme dit Cyprien, ‘une sorte de petit préau où on pouvait s’abriter et présenter nos œuvres‘.” Après l’effroi sonique de Benidorm Dream, réflexion azimutée sur l’industrie du loisir de masse, Koudlam ne s’est pas reposé sur ses lauriers pour autant. Il a monté un groupe de rock pour jouer son album en live avec une configuration différente, enregistré entre temps deux musiques de film (De l’or pour les chiens d’Anna Cazenave Cambet et En Moi de Laetitia Casta), ressorti il y a quelques mois Nowhere, son premier disque autoproduit en 2006 – concassage de toutes les obsessions qui nourriront sa musique par la suite. Il s’est consacré, dixit son dossier de presse, “à l’ornithologie et à l’étude des primates, pour retrouver un semblant d’équilibre mental”.

Avec Precipice Fantasy Part. 1, Koudlam retrouve son avatar fantasque de crooner qui danse au bord du volcan et ses petits arrangements entre la réalité et la fiction. Comme ce génie de n’être jamais là où on l’attend, en permanence sur le fil entre musique savante et populaire, classique et électronique, emphase et déprime. Chef d’orchestre d’un navire qui sombre, Koudlam pousse un peu plus, avec ce nouvel album dense et foisonnant, sa fascination pour l’apocalypse et son obsession à déconstruire l’électronique pour mieux la remodeler à sa manière. Tout en conservant cette fascination de danser sur les ruines encore chaudes de raves, ou de rêves, imaginaires. “L’expérience des raves a été une période marquante dans mon adolescence, explique-t-il, je n’ai pas connu les clubs mais uniquement le début des raves, des free parties et des fêtes illégales. On avait l’impression, à l’époque, de vivre un nouveau Mai 68, ce genre d’événement assez rare où la musique à des résonances sociales. On était tous portés par une sorte d’idéal, même si l’excitation des débuts est très vite retombée et qu’on s’est tous rendu compte qu’il s’agissait d’une illusion. Je n’arrive pas à trouver quelque chose qui ait l’air crédible aujourd’hui, lorsque tu regardes les festivals, les warehouse en grande banlieue, les concerts barnum, tu as l’impression que tout est sorti de l’imagination d’Avatar et tu te dis : ‘Mais qui peut y croire à ce monde ?‘ Je pense que c’est ça l’apocalypse et je crois qu’on n’en a jamais été aussi proche !”

Precipice Fantasy Part. 1 (Pan European Recording/Bigwax). Sorti depuis le 28 octobre. Concert le 1er décembre à Paris (Trabendo).





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