Dakar 2023 : Le Ponot Pierre Lachaume, 13e à l'arrivée, se sent comme « le petit poucet » au milieu des gros
Ce dimanche, Pierre Lachaume a réalisé la meilleure performance de sa carrière sur le Dakar, en terminant 13e chez les autos. Avant de quitter l'Arabie saoudite, lundi matin, le Ponot s'est livré sur cette aventure.
Avant de s'élancer sur son septième Dakar, Pierre Lachaume ne manquait pas d'ambition. Il avait affiché la couleur en annonçant viser le top 15 du classement général, chez les autos. Un objectif atteint dimanche à l'arrivée, du côté de Dammam (Arabie saoudite). Pourtant, ses plans avaient été contrariés dès les premiers jours de course.
« Au début, j'ai dû me caler avec François Beguin, mon nouveau copilote. Nous avons eu des soucis sur la courroie alternateur, puis les transmissions le lendemain. Nous ne nous sommes pas affolés et François a réalisé un gros boulot sur la mécanique. »
Pierre Lachaume a gagné des places en deuxième semaine.
Le duo a remis le bleu de chauffe en fin de première semaine pour reprendre quelques places. Lors de la 7e étape, le Ponot est notamment parvenu à terminer 8e, devant Sébastien Loeb et Nasser Al-Attiyah, les deux premiers du général à l'arrivée. « C'est une somme de petites choses qui se sont bien passées. Le rythme était bon, il n'y a pas eu de casse ni d'erreur de navigation. »
« J'avais déjà fait 14e et 15e, comme François (Beguin). Nous étions tous les deux contents de faire mieux. On est un peu comme le petit poucet au milieu des gros. On se bagarre avec des pilotes qui ont des budgets quatre fois supérieurs au nôtre. »
Pierre Lachaume est monté en puissance au fil des jours. Son expérience forte de six participations lui a permis de bien aborder la deuxième semaine. Annoncée plus difficile avec le sable, les dunes et l'étape marathon, elle a été fatale à de nombreux concurrents. « Chaque année, il me faut un peu de temps pour me mettre dans le rythme. Faire des coups d'éclat ne sert à rien. Ceux qui roulent vite ont de la casse. Être régulier, c'est toujours ma stratégie. » Cette régularité lui permettait de terminer 13e à l'issue de la quatorzième et dernière étape.
Voir l'arrivée était déjà une grosse satisfaction. « C'est un plaisir de finir, cela s'annonçait compliqué. Et c'est confirmé avec plus de 50% d'abandons... » Une joie décuplée par la performance et le classement, le meilleur de sa carrière. « J'avais déjà fait 14e et 15e, comme François. Nous étions tous les deux contents de faire mieux. On est un peu comme le petit poucet, c'est satisfaisant de jouer avec les gros. On se bagarre avec des pilotes qui ont des budgets quatre fois supérieurs au nôtre. »
Des pépins mécaniques ont retardé Pierre Lachaume en première semaine.
Le natif du Puy-en-Velay aurait même pu gratter une position s'il n'avait pas apporté son aide à un autre membre de l'équipe MD Rallye Sport. « Le lendemain de notre casse, Christian Lavieille a subi le même problème d'alternateur. Par précaution et par chance, j'en avais mis un de secours dans la voiture. J'ai pu lui prêter pour lui éviter de perdre beaucoup de temps. À l'arrivée, il termine 11e au général. Cela fait partie du jeu ! »
Déjà tourné vers la prochaine éditionÀ peine bouclée la 45e édition du Dakar, que Pierre Lachaume se projette déjà sur 2024. « Je suis un compétiteur, maintenant je veux finir 12e (sourire). » Le pilote installé dans la région toulousaine a de la suite dans les idées. « J'ai l'envie d'emmener ma fille Mathilde avec moi, c'est elle qui me l'a demandé. Qu'elle m'accompagne comme copilote, c'est le plus beau projet possible. On va tout mettre en oeuvre pour le réaliser. » Concernant son Optimus, il a également l'ambition de revenir plus fort l'année prochaine. « Nous avons pu gagner en vitesse grâce aux évolutions sur le train avant. J'ai déjà débriefé sur la voiture et j'ai d'autres projections d'améliorations. »
Lucas Jacquet