Des "résultats 2022 solides" pour le géant auvergnat Michelin
Dans un contexte de turbulences sur les marchés et d’inflation élevée, en 2022, Michelin a réalisé une croissance forte de ses ventes (20,2 %) et dégagé un chiffre d’affaires de 28,6 milliards d'euros. Les résultats 2022 du groupe auvergnat coté au CAC 40 ont été présentés ce lundi 13 février, à Paris.
« Le groupe Michelin a réussi à publier des résultats très solides avec une hausse des ventes de 20 %, avec un résultat opérationnel de 3,4 milliards d’euros, en hausse de près de 430 millions, dont une partie vient des progrès intrinsèques de l’entreprise ».
À l’issue de la présentation des résultats 2022 du groupe auvergnat coté au CAC 40, ce lundi 13 février en fin de journée, à Paris, Yves Chapot, directeur financier et numéro 2 de Michelin, est revenu sur « le contexte extrêmement volatil en 2022, mais qui montre que notre stratégie est plus que jamais pertinente et nous rend déterminés pour tenir les objectifs annoncés d’ici à 2030 d’une croissance annuelle de 5 % ».
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En 2022, le géant mondial du pneu a dégagé un chiffre d’affaires de 28,6 milliards d’euros. Malgré un effet volume des ventes pneu défavorable en recul de 2 %, conséquence de l’arrêt des opérations du groupe en Russie depuis mars, ainsi que par les effets de la crise sanitaire en Chine. Cette baisse des volumes est partiellement compensée par les ventes en première monte et dans les segments miniers et aviation couplée à une politique prix « dynamique et rigoureuse » et à la croissance des activités hors pneu de 22 %, « très contributives puisqu’elles ne représentent que 5 % du chiffre d’affaires », a expliqué Yves Chapot.
Le groupe auvergnat a ainsi réalisé un résultat opérationnel de 3,4 milliards d'euros. Meilleur que l’objectif visé (3,2 milliards d’euros) et en hausse par rapport à 2021 (2,96 milliards). La marge opérationnelle est ressortie à 11,9 %, après avoir atteint 12,5 % en 2021.
Michelin a par ailleurs dégagé un bénéfice net (résultat net de l’exercice) de 2,01 milliards d’euros en 2022, contre 1,85 milliard d’euros en 2021.
Un dividende de 1,25 € par action sera proposé à l’assemblée générale de mai 2023, contre 1,125 € par action pour l’exercice 2021.
La trésorerie de groupe est toutefois impactée par l'inflation record de ses coûts de 2,7 milliards d'euros. Michelin a fait état d’un cash-flow libre structurel plus faible que prévu pour 2022 à 378 millions d’euros alors que le groupe clermontois avait dit en octobre viser 700 millions d’euros.
Prudence pour 2023Le groupe n’a par ailleurs pas retrouvé son niveau d’activité de 2019. « Nous sommes encore autour de 6 à 7 % au dessous de l’année 2019 », précise Yves Chapot.
Pour 2023, « sur la base d’un scénario de demande stable », Michelin vise « avec prudence » un résultat opérationnel des secteurs supérieur à 3,2 milliards d’euros.
« Je veux ici rendre un hommage à toutes nos équipes, nous faisons face à un nombre de crises absolument incroyable », souligne Yves Chapot, relevant d’autres motifs de satisfaction « hors financier », notamment les émissions de CO2 en baisse de 17 %, un taux d'engagement des salariés fort et croissant, porté à 83 % ou « l’engagement en direction du partage de la valeur avec une politique salariale permettant à nos employés, et en particulier les plus bas salaires, d’être capables de faire face à l’inflation ».
Florent Menegaux, président de Michelin, a déclaré :
Dans un contexte chaotique impacté par plusieurs crises systémiques, Michelin a délivré en 2022 des résultats solides. En gardant à l’esprit nos ambitions à long terme, nous avons maintenu l’ensemble de nos investissements en industrie et recherche et développement. Je tiens à saluer l’engagement de nos collaborateurs : il contribue, année après année, au succès du développement du groupe.
Cécile Bergougnoux