José Besprosvany : "La liberté, parfois, coûte cher"
"Ne faites pas trop attention au bazar. On se croirait un peu dans une brocante", nous guide sur la scène du Théâtre royal du Parc le chorégraphe José Besprosvany, lunettes de vue posées sur le bout du nez. À quelques jours de la première de son nouveau spectacle Petrouchka et L’Oiseau de feu, les répétitions vont bon train. De ses deux mains, il tire de tout son poids sur un gros câble qui actionne une assise métallique suspendue à plusieurs mètres de haut. "C’est le mécanisme utilisé pour L’Oiseau de feu, où l’homme apprend à voler", montre-t-il.
Deux œuvres classiques, un compositeur - Igor Stravinsky -, deux histoires et deux décors pour un spectacle que José Besprosvany promet "féerique et dansé". Après avoir, entre autres, exploré la tragédie grecque (Antigone en 2017, Œdipe en 2013 et Prométhée enchaîné en 2010), il s’empare cette fois de deux contes russes, à l’origine de deux des plus grands ballets du répertoire classique, mais qu’il réinvente en alliant danse contemporaine et cirque nouveau. Sur scène, il convie ainsi un comédien, un circassien, trois danseurs et un enfant. "Je ne peux le nier : j’ai une formation classique tant au niveau de la danse que de la musique, explique-t-il. J’ai donc toujours un goût pour un regard novateur sur la tradition. C’est un des leitmotivs de mon travail. Ensuite, pour Petrouchka, j’aime beaucoup les marionnettes. J’ai créé plusieurs spectacles sur la manipulation aussi bien physique que mentale (La Princesse de Babylone, À propos de Butterfly, La ...