Comment Guéret utilise la vieille eau de la zone industrielle pour rajeunir son centre Ville
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La Ville procède cette semaine au nettoyage de l’hypercentre. Des nettoyeurs haute pression sont à l’œuvre avec de l’eau récupérée dans la zone industrielle.
C’est le genre de sujet qui peut mettre une municipalité sous pression…Cette semaine, la Ville de Guéret procède au nettoyage des rues et places de l’hypercentre avec un mode d’action inédit : des machines à haute pression qui utilisent de l’eau de récupération de la zone industrielle.
Propreté, écologie, économies : triple enjeuUne action pour laquelle la collectivité a du prendre en compte trois paramètres : la nécessité de décrasser les rues pour répondre aux demandes des commerçants et des usagers, l’impératif d’économiser l’eau dans un contexte de tension très précoce sur la ressource, et bien sûr la contrainte budgétaire…
« Nous avions programmé une opération de nettoyage l’an dernier qui n’a pas pu se faire à cause des interdictions liées à la sécheresse, il fallait trouver une solution », souligne Corinne Tonduf, adjointe en charge du cœur de ville.
« Cette action qui a lieu tous les trois ou quatre ans représente un effort de 22.000 euros pour la Ville. Nous nettoyons 10.000 m² entre les rues piétonnes, la place du marché, et celle du présidial. Soit quatre machines et 100 m³ d’eau utilisés », chiffre Pierre Widmann, directeur des services techniques.
Les machines, des nettoyeurs haute pression dont le jet peut être chauffé (pour décoller les chewing-gums !) et monter jusqu’à 250 bars, sont celles d’une société basée à Angers, qui intervient dans toute la France, notamment à Brive et Limoges. L’eau provient quant à elle de la zone industrielle de Guéret, où la Ville ponctionne dans le système de récupération déjà mis en place par l’Agglo.*
Il s’agit là d’eau de ruissellement de la voirie. Elle se retrouve dans un réservoir et on y accède par une borne avec une carte, schématise le directeur des services techniques. Même s’il y a des frais d’utilisation, c’est l’exemple que la Ville et l’Agglo peuvent s’entendre sur quelque chose.
Quelque chose de vertueux : l’eau de nettoyage étant destiné au caniveau, la récupération de la Zone industrielle est une ressource non négligeable pour éviter de solliciter le réseau d’eau potable. Lequel est déjà mis à rude épreuve par les conditions climatiques exceptionnellement sèches.
La Ville songe maintenant à utiliser ce “tuyau” pour d’autres chantiers : notamment le balayage courant des rues, et le prochain décapage du monument de la Résistance, avenue Charles-De-Gaulle.