Un majeur et un mineur placés en garde à vue après les débordements en marge de la manifestation des retraites à Tulle

A la suite des débordements qui ont entaché la fin de la mobilisation ce mardi 28 mars, à Tulle, deux personnes, un majeur et un mineur, ont été placés en garde à vue au commissariat de Tulle. Des jets de projectiles ont conduit la police à riposter par des lacrymogènes pour disperser la foule.

Comme la semaine dernière, de nouveaux débordements ont eu lieu à Tulle en marge de la manifestation contre la réforme des retraites alors que cette dernière, partie de la gare à 10 heures s'était déroulée sans incident malgré une certaine tension.

C'est rue Souham, devant la préfecture, que les choses se sont envenimées avec une trentaine de personnes encagoulées qui ont provoqué les forces de l'ordre avec des jets de pierres et des cocktails Molotov. Les policiers ont riposté pour disperser les manifestants les plus virulents venus en découdre tandis que le gros des troupes était resté en bas de la rue.Des jets de projectile, pierres et bouteilles ont engendré une riposte.

Les lacrymos ont eu un effet immédiat de repli.

Ces nouveaux débordements qui ont eu lieu ce mardi 28 mars, peu avant midi, en marge de la manifestation ont conduit à des interpellations.Dans un communiqué, le procureur de Tulle a indiqué « qu’une centaine de personnes avait pris à partie les policiers assurant la sécurisation de la préfecture. Vingt à trente d’entre elles, masquées, vêtues de noir et armées ont franchi les barrières de limite d’autorisation de la manifestation ».

Dixième journée de mobilisation à Tulle : "Dommage qu'ils ne veuillent rien entendre, on continue !"

Des gaz lacrymogènes ont été utilisés en réponse aux jets de projectiles. Deux personnes ont été interpellées et ont été placées en garde à vue. Un majeur et un mineur « trouvés en possession du matériel utile pour commettre leurs exactions », précise le communiqué.

Le mineur relève de la compétence du parquet de Brive. Le majeur sera entendu des chefs de participation avec arme à un attroupement par personne dissimulant volontairement son visage afin de ne pas être identifiée ainsi que de violences aggravées par trois circonstances. La peine encourue est de 7 ans d’emprisonnement et de 100.000 € d’amende.Les visages dissimulés sont passibles de poursuite rappelle la police

De son côté, le préfet déplore la fin de manifestation à Tulle alors que celles de Brive et Ussel se sont déroulées sans incident.

« Afin de contenir et tenir à distance un groupe virulent et agressif, les forces de l’ordre ont fait usage de 7 grenades lacrymogènes après sommations » précise le représentant de l’Etat alors que plusieurs vidéos ont été transmises au procureur.C’est la deuxième fois en 6 jours que de tels agissements ont lieu dans la ville-préfecture qui n’est pas habituée à de tels débordements.

Face à face avec les forces de l'ordre 

Parmi la quarantaine de policiers mobilisés sur le dispositif, aucun n'a été blessé. Une jeune lycéenne de René-Cassin, atteinte dans la fesse par une grenade lacrymogène et légèrement blessée, a été conduite aux urgences par un camarade.Tension rue Souham comme la semaine dernière

Selon la préfecture, 4.550 personnes (5.200 selon nos estimations) ont défilé ce mardi dans tout le département contre 7.800 la semaine précédente.

Laetitia Soulier, photos Agnes Gaudin