Réforme des retraites : Deux membres de la CGT poursuivis pour violences en réunion et sous contrôle judiciaire dans l'Allier
Les deux membres de la CGT, qui avaient été placés en garde à vue au commissariat de Vichy mercredi, sont poursuivis pour violences en réunion lors d'un barrage filtrant sur un pond-point en mars. Laissés libre sous contrôle judiciaire, ils seront jugés le 3 octobre.
Après deux jours de garde à vue au commissariat, deux membres de l’union locale CGT de Vichy ont été déférés au tribunal de Cusset, ce vendredi 7 avril, puis laissés libres sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement, le 3 octobre.
Membre du collectif de direction de l’union locale du syndicat, Antoine Jubin (*), et une adhérente sont poursuivis pour des violences en réunion qui auraient été commises, le 21 mars, à l’encontre d’une automobiliste, alors que l’intersyndicale organisait un barrage filtrant sur un rond-point de l’agglomération vichyssoise pour distribuer des tracts en marge des manifestations contre la réforme des retraites.
Un coup au visage ?La trentenaire, qui a porté plainte, s’est vu décerner un certificat médical faisant état de deux jours d’incapacité totale de travail (ITT). Elle aurait notamment reçu un coup au visage. Les deux syndicalistes réfutent toutefois les accusations d’agression.
Réforme des retraites : Deux membres de la CGT en garde à vue dans l'Allier
En récidive légale concernant ces faits présumés, le représentant syndical est également poursuivi pour complicité de dégradations en réunion lors d’une manifestation organisée, le 23 mars, à Vichy.
Permanence du député Nicolas RayLa justice lui reproche d’avoir fourni les moyens matériels aux manifestants – en l’occurrence de la peinture et des autocollants – et les instructions afin qu’une action soit menée sur le bâtiment de la rue du Casino abritant la permanence du député de la troisième circonscription de l’Allier, Nicolas Ray (LR). L’élu avait ensuite porté plainte contre X.
Interdiction de manifester dans sept communesLa mesure de contrôle judiciaire des deux membres de la CGT comporte plusieurs obligations, comme l’interdiction de manifester sur la voie publique dans sept communes de l’agglomération vichyssoise, et cela, jusqu’à l’audience de jugement. Il leur est également interdit d’entrer en contact tous les deux et avec l’automobiliste.
(*) Conformément à notre charte éditoriale concernant les faits divers et la justice, nous publions les identités des personnalités publiques mises en cause. Cela s’applique aux élus, mais aussi aux représentants syndicaux.
Estelle Dissay