Sur le territoire du Grand Guéret, le casse-tête des dépôts sauvages
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Ce vendredi 14 avril, à l’occasion du Conseil communautaire du Grand Guéret (Creuse), opposition et majorité ont partagé le constat de la récurrence de dépôts sauvages à Guéret et sur le reste du territoire.
« La situation est en train de se dégrader. Ce n’est pas une remise en cause du travail avec les équipes techniques […] Mais le constat, c’est qu’on voit de plus en plus de déchets. »
Ce vendredi 14 avril, à l’occasion du vote du Conseil communautaire du Grand Guéret du taux de taxe d’enlèvement des ordures ménagères incitative (Teomi) pour l’année 2023, le premier adjoint de la ville de Guéret n’a pu s’empêcher de lancer (ou relancer le débat) sur la taxe incitative.
Coût pour la ville...et ses administrés« Les gens qui jusque-là respectaient et passaient leur carte, mettent désormais leurs déchets à côté des colonnes en disant “tout le monde fait comme ça” », a estimé Guillaume Viennois.
Des incivilités qui coûteraient 600 euros par semaine à la ville préfecture en dépenses de nettoyage. Les élus guérétois au sein du Conseil communautaire ont donc voté contre le relèvement du taux de Teomi (de 8,85 % à 9,14 %) pour la zone 1 qui correspond à la ville de Guéret. Loin de le contredire, le premier vice-président de l’Agglo et maire de Saint-Sulpice-le-Guérétois, Éric Bodeau, lui a emboîté le pas, en indiquant notamment que Guéret n’était pas la seule commune concernée.
Des plaintes« De plus en plus, on remplit les bacs “incivilité” », a-t-il assuré. Le président d’Agglo Éric Correia a de son côté rappelé que « chaque maire a le pouvoir de police ». Ce à quoi Guillaume Viennois a répondu que des fouilles de sacs-poubelles sont régulièrement effectuées : « Sonner au domicile (des personnes identifiées comme autrices d’un dépôt sauvage, NDLR) avec les poubelles, avec l’aide du commissariat, on l’a déjà fait ! » Et d’indiquer en surplus que 97 plaintes avaient été déposées par la ville de Guéret pour des problèmes de déchets.
Mais selon lui, les poursuites ne seraient pas toujours engagées par la procureure de la République de Guéret dans les cas où l’auteur du dépôt sauvage ne pourrait pas être identifié. En charge des transports et des mobilités, Patrick Rougeot a tenu à rappeler que le dépôt sauvage coûte de toute façon au contribuable. « Qu’ils mettent ou ne mettent pas (dans les colonnes, N.D.L.R.) ils paieront. »
LimitesGuillaume Viennois a fini par poser la question très clairement : « Est-ce que ce système de carte n’a pas ses limites ? Qu’est-ce qu’on peut trouver comme autre système ? » Le président du Grand Guéret a ouvert la possibilité de ré-engager le débat. « Il faut trouver des solutions », a-t-il admis.
Daniel Lauretdaniel.lauret@centrefrance.com