Quand la maire de Guéret règle des comptes un peu obscurs avec ses opposants
Mardi 11 avril, lors du Conseil municipal, Marie-Françoise Fournier a fait une déclaration en clôture de la session, interdisant que les oppositions puissent y réagir. Pourtant, il y a quelques sous-entendus qui auraient mérité d'être clarifiés.
Mardi soir 11 avril, le Conseil municipal de Guéret s’est achevé par un plaidoyer de la maire qui s’est souvent fait réquisitoire contre son opposition.
Défendant son action, et dénonçant les critiques des opposants, Marie-Françoise Fournier soulignait qu’elle a « mis en place des critères pertinents d’octroi de subventions », mais a tenu aussi à préciser dans la foulée.
« Nous nous tenons à la plus stricte probité, nous payons nos entrées aux spectacles, aux stages. J’ai récompensé de ma poche les excellents résultats de certaines associations. Et ceux qui estiment que nous avons largement les moyens pour cela, je rappelle que mon indemnité de maire est à hauteur de 1.100 euros nets ».
Pourquoi de telles précisions ? Cela visait-il d’autres élus qui auraient eu des critères moins pertinents d’attribution de subvention ? Qui ne paieraient pas leurs entrées en soirée ? Auraient reproché à la maire de trop gagner ? On ne sait, Marie-Françoise Fournier en aurait-elle trop dit ou pas assez ?
Surtout que la maire de Guéret a continué sur ce registre en décrivant la gabegie qu’elle aurait trouvée en arrivant aux affaires de la Ville : « La révision des conventions, les délégations de service public, mal suivies, voire inexistantes, comme l’occupation sans titre de certains locaux, les conventions d’affermage sans base légale, les conventions caduques ou jamais actualisées, les impayés non poursuivis » et, même « les projets commerciaux éventuellement contraires à la politique de rénovation du centre-ville basés sur des permis signés, par exemple, le 30 juin, entre mon élection et mon investiture ». Tiens, tiens, qui donc avait un besoin si urgent que le maire sur le départ signe ses papiers ? Là encore, on en sait trop ou pas assez.
Eric Donzé