Le permis de conduire "effacé" des fichiers de la préfecture du Puy-de-Dôme réapparaît mystérieusement suite à notre article
Obtenu il y a plus de quarante ans, le permis de conduire d’un Puydomois avait mystérieusement disparu, effacé des fichiers de l’administration. Il est tout aussi mystérieusement réapparu suite à notre article.
Mauvaise surprise. C’est en consultant son RIR (relevé d’information restreint), sur le site du ministère de l’Intérieur, que le Puydomois s’est rendu compte que son permis B, celui permettant de conduire une voiture, n’existait pas?! Le papier rose qu’il tient entre les mains depuis octobre 1982 est pourtant bien réel, lui. Aux yeux de l’administration, il n’avait pas son permis. Depuis qu’il avait découvert ça en 2021, alors qu’il validait une formation pour conduire avec une remorque, Richard Perello menait un combat digne de David contre Goliath. Et le mot est faible.
"À chaque fois que je prenais le volant, c’était l’angoisse…"Démarches administratives à rallonges, appels et mails sans réponse, refus… Seul, face à un mur, celui de la préfecture du Puy-de-Dôme, le quinquagénaire s’est vu balader de désillusion en désillusion. On lui a même affirmé qu’il devait repasser son permis de conduire… Une situation ubuesque avec la "peur du gendarme" en cas de contrôle routier ou bien lors d’un accident de la route. Fort heureusement, l’automobiliste n’a jamais eu de souci sur la route. Mais Richard Perello a dû se rendre à l’évidence qu’il était en possession d’un "permis fantôme", une impasse qu’il ne serait pas le seul à partager. Il avait fini par se tourner vers La Montagne pour expliquer sa galère. Et, miraculeusement, suite à notre article paru le 18 avril, le permis est réapparu quelques jours plus tard dans les fichiers.
"C’est l’auto-école où j’avais passé ma formation pour la remorque qui m’a appelé pour me dire que j’avais de nouveau mon permis. La préfecture les avait prévenus. Au début, je n’y croyais qu’à moitié mais en allant voir mon RIR, j’ai vu que mon permis B apparaissait bien."
En revanche, les services de l’État ne se sont pas donné la peine d’avertir Richard Perello. "Je n’ai eu aucune explication, je ne comprendrais jamais ce qui s’est passé après un an et demi à appeler, envoyer des mails et me faire mettre à la porte de la préfecture… " Mais c’est un sacré soulagement pour cet usager de la route. "À chaque fois que je prenais le volant, c’était l’angoisse… Si mon cas peut aider les autres personnes dans cette situation, ce serait bien." Désormais, Richard Perello va pouvoir rouler plus sereinement.
Julien Moreau