En évasion, le voleur des Pradeaux (Puy-de-Dôme) voulait refaire sa vie sous un faux nom
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Evadé depuis le mois de mars, il voulait se faire oublier avec une fausse identité et des papiers tout aussi faux. Un homme de 27 ans, interpellé par les gendarmes près d'Issoire, le 7 mai, a été condamné, ce mercredi, à Clermont-Ferrand, à dix-huit mois de prison ferme et maintenu en détention.
Interpellé (en état d’ivresse), le dimanche 7 mai, par les gendarmes, alors qu’il venait de pénétrer, avec deux autres individus, dans une vieille maison inoccupée des Pradeaux, près d’Issoire, un homme de 27 ans a été jugé, ce mercredi, en comparution immédiate, devant le tribunal correctionnel clermontois.
C’est moins le vol en lui-même – dont le butin est du registre de l’anecdote – qui a justifié son jugement dans le cadre de cette procédure accélérée que son statut d’évadé et le fait qu’il a déclaré un faux nom aux militaires, tout en leur présentant une carte d’identité totalement falsifiée, acquise moyennant 500 euros…
« Étouffé par le régime carcéral »Au moment de son interpellation, Mike Da Costa était en évasion depuis le 13 mars, jour où il n’avait pas réintégré le centre de semi-liberté de Lyon. "Étouffé par le régime carcéral" – malgré un emploi dans un restaurant gastronomique lyonnais, obtenu dans le cadre de son aménagement de peine, où il donnait toute satisfaction – sa "nouvelle" identité devait lui permettre "de fuir vers une autre vie, pourquoi pas dans un autre pays".
"Ça ne peut pas marcher comme ça, lui fait remarquer la présidente du tribunal, Anne Robert. Vous n’êtes pas au cinéma !".
"Je sais, admet le prévenu. J’ai fait du grand n’importe quoi. Je me suis un peu cru dans un film… ".
"Cette affaire est un peu la chronique d’un gâchis annoncé, eu égard aux capacités du prévenu", a résumé (et regretté) le procureur de la République, Bruno Fauh, avant de requérir dix-huit mois de prison ferme, avec maintien en détention.
"Ce n'est pas non plus Arsène Lupin que l'on juge cet après-midi !".
Me Jérémy Beranger, en défense, a noté que les explications de son client pour "justifier" son évasion "sont claires" : "il s’est senti oppressé par la justice et les diverses procédures judiciaires dont il doit encore faire l'objet dans les prochains mois".
"Mais cela ne doit pas faire oublier ses efforts pour se réinsérer", a-t-il ajouté, plaidant pour une peine mixte.
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et condamné Mike Da Costa à dix-huit mois de prison. Il a ordonné son maintien en détention (il avait été incarcéré, ce mardi, à l'issue du débat devant le juge des libertés et de la détention, en attendant son jugement).
Christian Lefèvre