Œuvre d'Opalka dégradée par le tir d'une flèche à Tulle : le procès renvoyé en attendant une nouvelle expertise psychiatrique
Le tribunal de Tulle, qui devait juger ce jeudi 1er juin l'auteur présumé du tir de flèche qui, lundi 29 mai, a endommagé une tapisserie monumentale signée de l'artiste Roman Opalka à la cathédrale tulliste, a décidé de renvoyer le procès au 10 juillet. La première étant contradictoire, une nouvelle expertise psychiatrique du sexagénaire mis en cause a été ordonnée par la juridiction.
L’homme de 61 ans, présenté en comparution immédiate ce jeudi 1er juin devant le tribunal judiciaire de Tulle pour avoir détérioré une tapisserie monumentale signée de l’artiste Roman Opalka, lundi 29 mai, à la cathédrale de Tulle, avec un arc et une flèche, sera finalement jugé le 10 juillet.
Le tribunal a estimé que les conclusions de l’expertise psychiatriques à laquelle le mis en cause a été soumis ne permettaient pas d’éclairer les juges. « Je partage le sentiment du tribunal : l’expert identifie un trouble majeur de personnalité et en même temps n’évoque ni abolition, ni altération du discernement », a abondé la procureure de la République.La création monumentale de près de 42m2 présente une déchirure à l'endroit où elle a été atteinte par la flèche.
L'auteur présumé du tir placé sous contrôle judiciaire en attendant le 10 juilletLa juridiction a demandé une nouvelle expertise psychiatrique et, dans l’attente d’une nouvelle audience prévue le 10 juillet prochain, a placé le sexagénaire sous contrôle judiciaire. Il a notamment interdiction de pénétrer dans des églises, de paraître à Tulle et de détenir ou porter une arme. Selon les éléments évoqués, les dégâts de la flèche sur cette œuvre issue d’une commande publique seraient estimés « entre 1 et 4 millions d’euros ». Il encourt jusqu’à 7 ans d’emprisonnement.
Julien Bachellerie