Izïa lâche les lions à Aurillac en scène
Des souvenirs d’enfance, une section rythmique affolante, la langue de Shakespeare maltraitée... Tout de noir vêtue, Izïa a délivré un set parfait, ce samedi 1er juillet soir, au festival Aurillac en scène.
La nuit noire n’est pas encore tombée dans les cheveux ondulés d’Izïa, la fille de Jacques Higelin. La lumière pulsée des projos tape sur un pan de miroirs qui réfléchissent une scénographie épurée. La rockeuse orageuse entame son set avec des chansons pop. « Bonsoir Aurillac ! Vous êtes si jolis, dis donc ! », lance-t-elle avec tendresse.
Une discrète claviériste, un batteur déchaîné, un guitariste à la jolie Fender rose et un type surdoué l’accompagnent. À la fois mélodiques et puissantes, ce sont les lignes du bassiste, Bastien Burger, qui donnent toute leur couleur aux chansons d’Izïa, la mère de son enfant.
Déliés comme jamaisInitials BB : déliés comme jamais, ses doigts délivrent une masterclass devant laquelle aucun musicien ne pourrait rester insensible.
Du talent, Izïa en balance à la pelle. Elle raconte avoir écrit Let me alone à 13 ans, quand son niveau d'anglais était encore balbutiant. Elle jette un œil en coulisses et capte le regard d’un Britannique. « Y’a Charlie Winston qui est juste là ! Je vais me faire défoncer parce que mon texte est bourré de fautes, se marre-t-elle. J’ai trop honte ! »
La section rythmique étale Aurillac de sa classeSans tricher, Izïa lâche les lions, met sa pop sur pause, envoie son gros rock sorti du garage de son enfance. Impressionnante, sa voix cassée s’emballe, le public aussi. Ça ne veut peut-être rien dire, mais ça marche. Solidement complice, la section rythmique s’envole et étale Aurillac de sa classe.
« On n’est pas des poteaux électriques, on est des êtres humains avec des énergies différentes », clame-t-elle, parfaite comme son perfecto.
Romain Blanc
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