Swimrum : Mouskatir et Tavernier avaient une faim de louves, à Bort-les-Orgues
Julia Moustakir et Aline Tavernier ont été les premières à boucler le swimrun L, sans l’emporter pour autant. Elles étaient à Bort-les-Orgues pour préparer les mondiaux.
Le duo français, troisième de l’Ötillö, le championnat du monde de swimrun, en 2022, avait faim à l’arrivée du 30 kilomètres. Pour preuve, Julia Moustakir et Aline Tavernier sont restées de longues minutes à la table du ravitaillement. « Ça manque un petit peu de ravitos sur le parcours », déploraient-elles. Mais leur appétit de victoire était encore plus grand que celui de nourriture.
Des plaies infectées sur les jambes d’Aline Tavernier après le XTerra de Tahiti en mai les avaient éloignées de la compétition pendant de longues semaines et l’Aquaterra était leur course de reprise. Un retour réussi puisqu’elles ont franchi la ligne d’arrivée sur la place Marmontel de Bort-les-Orgues les premières.
Reclassées deuxièmesPour autant, elles ne sont pas montées sur la première marche du podium au scratch. Un reclassement les en a empêchées, puisqu’elles n’ont pas emprunté la dernière portion de natation (sur les sept que compte le parcours). La disparition d’une rubalise les a écartées du parcours. Alexandre Belmonte et Christophe Marre se sont finalement imposés.
Mais qu’importe, Aline Tavernier, la technicienne en radiologie médicale expatriée à Neuchâtel, en Suisse, et Julia Mouskatir, l’infirmière du Doubs, ne regrettent pas leur déplacement en Corrèze. Il leur aura servi de préparation pour les Mondiaux qu’elles disputeront le 4 septembre en Suède.
Elles ont repris leurs marques ensemble, chose primordiale puisqu’elles s’entraînent chacune de leur côté, et se sont prêtées à un exercice atypique qu’elles recroiseront lors du rendez-vous international. « Il y avait une descente à la corde, c’était sympa car on retrouvera ça aux Mondiaux et l’an dernier j’avais eu un blocage en arrivant dessus », explique Aline Tavernier.
Il reste un mois et demi au duo pour finaliser sa préparation et faire mieux que l’année dernière en Scandinavie. Leur motivation ne fait guère de doute car comme le dit l’adage : l’appétit vient en mangeant.
Martin Lhôte