Le circuit de Charade lie le passé et l’avenir près de Clermont-Ferrand
Presque un an que le muret publicitaire aux couleurs de BP a été rebâti, sur la D5F, au bas de la descente de Gravenoire, sur la partie publique dans l’ancien circuit de Charade. C’est devant cet emblème que les inconditionnels du circuit ont décidé de commémorer son inauguration, ce jeudi 27 juillet, 65 ans jour pour jour après 1958.
Des éléments de l'histoire du circuitLes élus représentant le Conseil départemental (propriétaire, qui en a délégué la gestion à la société GCK), la Région et les communes concernées se sont symboliquement réunis en compagnie de membres des associations impliquées dans la préservation de la mémoire du circuit, notamment les Amis de Charade.
Ce sont eux qui œuvrent pour restaurer des éléments de l’histoire du circuit et entretenir sa légende. Il y a donc d’abord eu le muret, il y aura bientôt des répliques d’anciens postes téléphoniques, fabriquées par des lycéens d’Égletons et qui seront placées sur la descente de Gravenoire, là où ils se trouvaient quand le circuit vivait ses heures de gloire.
Le tracé de l’ancien circuit reprend des routes aujourd’hui publiques, comme la descente de Gravenoire. Photo Francis Campagnoni
Patrimoine auvergnatÉlément du patrimoine auvergnat, ainsi que l’a défini Jean-Pierre Brenas, représentant la Région, le circuit de Charade est né avec une course de F2 et les 3 heures d’Auvergne. Puis il a accueilli quatre rendez-vous de F1 (1965, 1969, 1970 et 1972) ainsi que dix Grands Prix de France motos, entre 1959 et 1974, année du record d’affluence avec plus de 100.000 spectateurs pour ce que certains ont alors appelé le Woodstock auvergnat.
Un laboratoire des mobilitésPréserver cette histoire revêt aussi son importance en songeant à l’avenir, assurent ces passionnés de Charade. Et cet avenir, c’est celui des mobilités, notamment électriques, le circuit devant à terme devenir un laboratoire de développement de ces technologies, avec le groupe CGK, gestionnaire du circuit fermé, en fer de lance.
C’est dans cet esprit que la Région a voté en octobre dernier un budget de 600.000 euros pour financer les études préalables à la construction d’un technopôle sur le site. Où?? À quelle échéance?? Ce n’est pas encore arrêté même si la date de 2025 est avancée pour l’ouverture de ce technopôle. Il s’agirait de travailler sur les technologies permettant aux véhicules de recharger leurs batteries en roulant. Belle idée. Mais il reste encore des étapes à franchir avant de la voir se concrétiser.
Circuit de Charade : la légende est toujours en vie
Patrice CampoTwitter @patricelmt