Quand le gambiste Guido Balestracci trouve l'inspiration dans le Cantal

Gambiste ou violiste, c’est au choix le nom de la fonction du musicien Guido Balestracci. « Il y a débat pour savoir quelle forme est la plus élégante ». Son instrument, la viole de gambe, est comme son nom l’indique, une sorte de violon à six cordes que l’on tient entre les jambes, gambe en italien. Il y a tout juste un an, il a enregistré un album à l’église Saint-Pierre de Vabres, en Margeride.

Installé en France depuis 2004, cet artiste a commencé à jouer très jeune de la viole au milieu des années soixante-dix, sous l’influence de son père, lui-même gambiste. « À l’époque, cet instrument était vraiment méconnu ». Le nouvel album de Guido se concentre sur six sonates composées par deux fils du grand Jean-Sébastien Bach : Jean-Chrétien et Carl Philipp. Le violiste, qui avait déjà dans un précédent enregistrement interprété des sonates du paternel, explique : « Ce deuxième album est entre hommage au père et modernité ». Il précise : « Il y a dans ces sonates beaucoup d’expérimentations et d’éléments de l’époque ».Les envolées à l’archer de Guido sont accompagnées d’un clavecin (ou piano-forte), d’une autre viole, ou des deux à la fois. Avec les musiciens Paolo Corsi et Stéphanie Houillon, ils forment l’ensemble l’Amoroso.

Cherchant un lieu où enregistrer, Guido trouve, grâce à un ami sanflorain, l’église Saint-Pierre à Vabres. « Une très belle acoustique ». Le musicien ne tarit pas d’éloges sur l’hospitalité cantalienne : « Accueilli de manière formidable, mis dans les meilleures conditions ! » La commune de Vabres est pour lui « très dynamique, très investie dans la culture ». À l’été 2022, il avait déjà donné deux concerts à Vabres et à Murat. Il se prépare désormais à la tournée de son disque, mais entrevoit déjà la perspective d’un nouvel enregistrement à l’église Saint-Pierre pour l’été 2024.