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2023

Revivez l'été 2013 : affaire Cahuzac, révélations d'Edward Snowden...

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Revivez l'été 2013 : affaire Cahuzac, révélations d'Edward Snowden...

Durant sept décennies, notre journal a couvert et analysé tous les temps forts de notre histoire contemporaine entre décolonisation, Guerre froide, construction européenne, avènement de la Ve République… En tournant les pages de nos archives, nous vous proposons de revivre les grands moments de l’actualité de l’été depuis soixante-dix ans. Des grèves massives de 1953, à la signature des accords d’Oslo en 1993, jusqu’aux révélations d’Edward Snowden en 2013, redécouvrez les événements politiques, les rendez-vous culturels et les avancées technologiques de ses soixante-dix dernières années.

EPISODE 1 - Revivez l’été 1953 : démission choc de Mitterrand, bouleversement en Iran…

EPISODE 2 - Revivez l’été 1963 : entretien avec Che Guevara, marche sur Washington de Martin Luther King…

EPISODE 3 - Revivez l’été 1973 : coup d’Etat de Pinochet, essais nucléaires en Polynésie…

EPISODE 4 - Revivez l’été 1983 : tournant de la rigueur en France, manifestations en Allemagne de l’Ouest…

EPISODE 5 - Revivez l’été 1993 : accords d’Oslo, nouveau roi des Belges…

EPISODE 6 - Revivez l'été 2003 : canicule, mort de Marie Trintignant, arrestation d’Yvan Colonna…

La bombe à fragmentation Cahuzac

A la fin de l'année 2012, Mediapart accuse Jérôme Cahuzac, ministre délégué au Budget, d'avoir détenu jusqu'en 2010 un compte non déclaré en Suisse. Chantre de la lutte contre la fraude fiscale, Jérôme Cahuzac nie en bloc et finit par démissionner en mars 2013. Poursuivi notamment pour déclaration incomplète ou mensongère de patrimoine, il est condamné en appel le 15 mai 2018 à deux ans de prison ferme et deux ans avec sursis, 300 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité. Il échappe cependant au séjour en prison grâce à un aménagement de peine incluant le port d'un bracelet électronique. Au coeur de l'été 2013, L'Express détaille les conséquences de cette affaire pour Pierre Moscovici ministre de l'Economie sous le feu des critiques pour sa gestion de l'affaire.

"Le SMS s'est affiché sur l'écran de l'iPhone dans la matinée du 16 juillet. "Cher Pierre, je sais ce que tu vas subir à cause de moi. Je te prie d'accepter mes excuses les plus humbles." Comment, dans un moment difficile, ne pas être touché par ce message de soutien ? Pierre Moscovici, le récipiendaire, n'y est pas insensible, à quelques heures de son rendez-vous devant la commission parlementaire chargée d'enquêter sur d'éventuels dysfonctionnements à la tête de l'Etat dans l'affaire Cahuzac. Pourtant, c'est peu de dire que le "Cher Pierre" ne porte pas dans son cœur l'auteur de ces quelques mots, signés... Jérôme Cahuzac. Celui-là même qui est à l'origine du cauchemar ! Moscovici a eu beau affirmer, à la veille de ce 16 juillet, qu'il est serein, qu'il a déjà tout dit de son rôle lors de son audition par la commission des Finances le 17 avril, qu'il a d'ailleurs été suffisamment convaincant pour que la presse et l'opposition aient cessé, depuis, de le harceler, il est loin d'être aussi détendu qu'il veut bien le dire. Il appréhende de revenir dans l'actualité via ce scandale, alors qu'il considère avoir été "essoré" par la lessiveuse médiatique entre le 2 avril, date des aveux de Cahuzac, et le 17, jour où il a pu se justifier devant les députés de toute l'action des services de Bercy - l'une des "pires périodes" de sa vie, dit volontiers Moscovici.

Il appréhende d'autant plus ce rendez-vous devant la représentation nationale qu'il est persuadé que le président de la commission d'enquête, l'UDI Charles de Courson, veut l'impliquer plus qu'un autre : "Pierre Moscovici a trompé le peuple français", a déjà déclaré Courson au Parisien le 5 avril, dans un véritable réquisitoire contre un ministre accusé d'avoir "instrumentalisé l'administration fiscale" pour se "couvrir" politiquement.

L'Express du 31 juillet 2013

Jérôme Cahuzac en couverture de L'Express du 26 juin 2013.
Jérôme Cahuzac en couverture de L'Express du 26 juin 2013.

Les révélations d'Edward Snowden

En juin 2013, Edward Snowden, consultant de la NSA, dévoile les pratiques de surveillance massive de l'Agence nationale de sécurité américaine provoquant un scandale national mais aussi de graves tensions entre les Etats-Unis et leurs alliés. Dans sa chronique hebdomadaire, Christian Makarian analyse la dimension internationale de l'affaire. En septembre 2022, Vladimir Poutine a accordé la nationalité russe au lanceur d'alerte.

"Ce n'est pas une affaire d'Etat, mais c'est assurément un scandale international, dans lequel on croit déceler les ingrédients incongrus de la guerre froide, en version Internet 2.0. Comme dans un cas précédent, on trouve au point de départ un profil plutôt banal et carrément jeune, Edward Snowden, 30 ans, informaticien virtuose qui a occupé des fonctions d'administrateur de système à la CIA et au sein de la National Security Agency (NSA). Mais, à la différence de Julian Assange, orchestrateur des vastes fuites regroupées sous le nom de WikiLeaks, Snowden ne se contente pas de révéler des télégrammes diplomatiques ou des conversations que les politiciens tiennent les uns sur les autres, il dévoile l'existence et le contenu de programmes de surveillance de masse qui concernent des gouvernements, de grandes compagnies étrangères et, potentiellement, des centaines de millions de citoyens à travers le monde.

Snowden lève notamment le secret sur Prism, le programme de surveillance des communications Internet, qui aurait selon toute vraisemblance infiltré plusieurs systèmes informatiques gouvernementaux européens (France, Italie, Grèce...) ainsi que les représentations diplomatiques de l'Union européenne à Washington, à l'ONU ou, pire, à Bruxelles. D'où un concert d'indignation européenne, dans lequel on distingue les cris d'orfraie de toute une aile libertaire, prompte à s'horrifier du spectre tentaculaire de Big Brother. [...]

Dans la guerre économique internationale qui se livre sans merci, l'Union est devenue une cible, une proie - pour tout dire facile. Car elle ne se défend pas collectivement, ou si mal. Alors que l'Europe de la Défense n'existe toujours pas, celle de la cyberdéfense devient brusquement prioritaire. De son côté, Obama, définitivement affranchi de tout romantisme, confirme bien qu'il voit les Européens comme des alliés passifs, mais aussi comme de vrais adversaires commerciaux - un aveu. De quoi animer les négociations de libre-échange entre l'UE et les Etats-Unis qui viennent de s'ouvrir - et dont on attend une relance de la croissance. Sans le vouloir, Edward Snowden a offert aux Européens un argument supplémentaire pour se serrer les coudes."

L'Express du 3 juillet 2013

Edward Snowden, à Moscou le 9 octobre 2013
Edward Snowden, à Moscou le 9 octobre 2013

Au Mali, IBK accède à la présidence

Vincent Hugeux dresse le portrait du nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta. Renversé en août 2020 par un putsch militaire, IBK est mort en janvier 2022.

"Peut-on, dans le sud du Sahara, marier la grandiloquence gaullienne, la duplicité tacticienne d'un François Mitterrand au zénith et la bonhomie vacharde d'un Edgar Faure ? La réponse est oui. Elu le 11 août président du Mali à la faveur d'un ballottage joué d'avance, Ibrahim Boubacar Keïta, alias "IBK", 68 ans, détient la recette du singulier cocktail. Rond, massif, affable, ce Malinké natif de Koutiala (Sud) a la démarche lente, la langue agile, l'échine souple et toujours deux ou trois fers au feu. Le nouveau locataire du blanc palais de Koulouba condamna le putsch du 22 mars 2012, prélude à la déferlante djihadiste qui asservit neuf mois durant les deux tiers nord du pays, mais ménage les putschistes et "comprend" le courroux des soldats.

Vieux caïman du marigot malien, il incarne la rupture. Epicurien assagi, il jouit des faveurs des caciques musulmans les plus rétrogrades. Vétéran de l'Internationale socialiste, il navigue entre libéralisme et social-démocratie. Ami de jeunesse de l'ex-chef d'Etat ivoirien Laurent Gbagbo, il courtise son tombeur et ennemi juré Alassane Ouattara. IBK l'ambigu peut fort bien se montrer hautain ou chaleureux. Tantôt onctueux, tantôt cassant. Patient le matin, emporté le soir venu. Prévenant ou condescendant. "Sa force, grince un déçu, c'est de savoir mentir les yeux dans les yeux." Il dispose, rendons-lui cette justice, d'autres atouts. A commencer par celui-ci, décisif dans un Mali à la fierté meurtrie : tenir le discours que brûle d'entendre un électorat en mal d'Etat, écœuré par le mépris d'élites cupides et lassé de l'unanimisme émollient de l'ère Amadou Toumani Touré. Au sortir de sa longue nuit, le pays n'avait nul besoin, à la présidence, d'un technicien austère et rigoureux, mais d'un exorciste, d'un patriote thaumaturge qui lui parle dignité, grandeur, honneur et bonheur."

L'Express du 14 août 2013

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta le 19 septembre 2013 à Bamako
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta le 19 septembre 2013 à Bamako

Coup d'état militaire en Egypte

Un an après son élection à la tête de l'Egypte, le président islamiste Mohamed Morsi est destitué. Derrière ce coup de force, le général Al-Sissi prend les rênes du pays.

"On appellera cela, au choix, le paradoxe cairote ou la malédiction frériste. Premier civil propulsé par la grâce des urnes à la tête de l'Egypte, Mohamed Morsi, destitué le 3 juillet au prix d'un coup d'Etat militaire, aura incarné tour à tour le triomphe et l'échec de la stratégie des Frères musulmans, une confrérie née sur les rives du Nil en 1928 et parvenue au sommet après huit décennies d'une âpre lutte pour la survie. Si précaire soit-il, cet épilogue fournit à tous les partis islamo-conservateurs de la région, comme à leurs ennemis, un précieux viatique. [...]

A sa décharge, l'équipe Morsi a hérité d'un pays à la dérive. Rançon du cocktail funeste de l'époque Moubarak - apathie, clientélisme, bureaucratie -, bientôt corsé par les seize mois d'intérim du Conseil suprême des forces armées (CSFA), seul maître à bord entre la chute du pharaon et l'irruption de l'ingénieur. Une parenthèse calamiteuse, tant en matière de gestion qu'au rayon des droits humains. Témoin les 12 000 civils expédiés alors devant les tribunaux militaires, les femmes soumises à de très malsains tests de virginité et les rescapés des carnages fatals à ces chrétiens coptes, qui périrent parfois sous les chenilles des chars.

Depuis, l'armée et la police, autre corps dont la hiérarchie exècre les barbus, semblent s'ingénier à savonner la planche des Frères. Pour preuve, leur passivité suspecte vis-à-vis d'une criminalité galopante, qui va de l'agression confessionnelle au kidnapping crapuleux, en passant par le lynchage perpétré impunément en plein jour. [...]

Cela posé, les militaires prennent un double risque. D'abord, celui d'enfermer les Frères dans une posture de victimes et de susciter des vocations de martyrs chez ceux qui vénèrent Al-Banna le fondateur, assassiné en 1949, comme Sayyid Qutb l'idéologue, pendu sur ordre de Gamal Abdel Nasser en 1966. Ensuite, celui de discréditer l'usage du suffrage universel comme instrument d'accession au pouvoir, quitte à préférer le recours à la violence à ce jeu de dupes. "Les Frères sont des clous, claironne-t-on volontiers dans leurs rangs. Plus on leur tape dessus, plus ils s'enfoncent dans le bois."

L'Express du 10 juillet 2013

En Egypte, les tensions sont vives depuis la destitution du président élu Mohamed Morsi, le 3 juillet 2013
En Egypte, les tensions sont vives depuis la destitution du président élu Mohamed Morsi, le 3 juillet 2013

Entretien avec Viktor Orban sur le populisme

Le Premier ministre et chef du parti conservateur Viktor Orban, le 14 mars 2013 à Bruxelles
Le Premier ministre et chef du parti conservateur Viktor Orban, le 14 mars 2013 à Bruxelles

L'Express interroge le Premier ministre de Hongrie à la tête du pays depuis 2010 sur ses aspirations politiques et son isolement en Europe.

"Certains vous surnomment Viktator, d'autres vous comparent à Poutine, à Chavez, à Ceausescu, voire à Mussolini. Comment assumez-vous une telle impopularité ?

Viktor Orban : J'espère recevoir un jour de meilleurs surnoms. Quant à l'impopularité, j'y suis habitué depuis un certain temps. Je me souviens qu'en 1988, quand j'ai créé mon propre mouvement, devenu le Fidesz, j'ai dû essuyer les pires attaques, car ce mouvement était radicalement anticommuniste à une époque où le pouvoir était aligné sur l'Union soviétique. Etre détesté est mon lot et je m'en accommode très bien. J'ai été le plus jeune Premier ministre d'Europe en 1998, à l'âge de 35 ans. J'ai eu droit à tous les compliments et, à dire vrai, la politique à suivre était alors simple : compte tenu du retard de la Hongrie, il suffisait de dire qu'on allait copier tout ce qui se faisait en Europe de l'Ouest. Cette idée m'enthousiasmait. Puis j'ai perdu les élections, en 2002, et je suis revenu aux affaires huit ans plus tard dans une Europe dont la situation avait complètement changé. Aujourd'hui, la fainéantise intellectuelle qui consiste à imiter l'Europe occidentale n'apporte plus de réponse à nos problèmes : il nous faut trouver des approches nouvelles et des solutions innovatrices. Or c'est en ouvrant des chemins différents que je rencontre le plus d'incompréhension de la part de nos partenaires européens. [...]

D'où vos démêlés avec l'Union européenne...

La ligne suivie par l'Union la rapproche davantage d'un empire que d'une alliance de nations. Ce qui ne va ni dans l'intérêt de la Hongrie ni dans celui de la civilisation européenne. L'élite européenne continue de penser que nous devons évoluer vers les Etats-Unis d'Europe. J'appartiens à la minorité de leaders européens qui estime que les nations sont la base de l'Union, tandis que la majorité d'entre eux considère que la vision nationale est de moins en moins légitime. [...]

Est-ce que votre action personnelle ne vous met pas tout le monde à dos ?

Ce que j'accomplis est qualifié de non orthodoxe ou d'innovateur, selon les avis. Il est vrai que je peux être classé à droite tout en agissant à gauche. J'ai taxé les banques et les grandes entreprises internationales tout en défendant les valeurs chrétiennes dans nos institutions. Ce qui est populaire en Hongrie est incompris à Bruxelles.

Cela ressemble trait pour trait à du populisme...

Si un Premier ministre est populaire en temps de crise, c'est forcément qu'il est populiste ! Ce n'est pas si simple. Le populisme se nourrit de paroles qui n'ont aucun rapport avec la réalité. Je crois faire tout le contraire en menant de front la réduction de la charge de l'Etat, du déficit public et du taux de chômage. Parallèlement, la balance du commerce extérieur s'améliore, le taux de croissance se redresse, et le revenu par habitant augmente sensiblement. Quand je soutiens qu'il faut entreprendre ces efforts dans un seul et même élan, on me répond que c'est du populisme. Tout cela parce que j'utilise des instruments auxquels les autres pays ne veulent pas recourir, tels que le contrôle des prix de l'énergie, la taxation des banques, la fiscalisation de certains secteurs, la régulation sélective des impôts et des charges sociales... Tout cela n'est pas courant, mais commence à porter ses fruits. La Hongrie se rétablit enfin.

L'Express du 10 juillet 2013





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