Les nouvelles disciplines olympiques ont-elles la cote à Brive ?

C’est une saison pas comme les autres, qui s’ouvre pour les associations sportives brivistes, réunies samedi 2 septembre en centre-ville lors de la journée "sport dans ma ville". Faut-il le rappeler, 2024 verra les Jeux Olympiques se tenir en France, au cours de l’été prochain. Jeux qui feront la part belle au sport en général, mais aussi à des disciplines en pleine émergence comme le 3x3 en basketball, le rugby à 7, l’escalade sportive (la liste est non exhaustive). Comment se portent ces nouvelles disciplines à Brive ?

"Les JO boostent les adhésions des jeunes comme toutes les grandes compétitions, explique Philippe Delarue, maire adjoint en charge des sports à Brive. Ces nouvelles pratiques sont portées par des structures qui existent déjà."

Un constat que l’on retrouve au CAB, dans la section rugby notamment, où le jeu à sept est développé à partir des cadets. Dans la branche basket du club omnisports, le 3x3 se développe à feu doux. "Nous avions au début un créneau réservé, mais pas d’équipes au final. Cette année, le comité nous demande de faire des animations autour du 3x3. Elle nous impose aussi de constituer des équipes de 3x3 à partir de nos catégories U15", explique Nicolas Bouillon, vice-président du CAB Basket.

Croissance en douceur pour les nouveaux sports collectifs, ascension fulgurante pour l’escalade sportive, au programme olympique depuis Tokyo. Joël Sarrouilhe, encadrant salarié du Brive Escalade Club (BEC) le constate, graphique à l’appui. "Nous étions 70 adhérents avant 2012, nous sommes 250 en 2023 et devons refuser des personnes. Le mur d’escalade créé en 2012 à Lavoisier explique cela, ainsi que la forte médiatisation avec les jeux de Tokyo", constate le salarié du club, qui compte 50 nouveaux jeunes cette année.

Accompagner les clubs dans leur développement, c’est l’objectif que se fixe la municipalité. "C’est à la structure de créer la dynamique. Le rôle de la collectivité est d’être à leur écoute et de trouver une solution dans la mesure du possible", rappelle Philippe Delarue.

Dans les prochaines années, l’une des priorités de la ville en la matière sera de permettre au club de judo de la ville de passer un cap. Le club de l’UJBC, fort de 680 licenciés, est à l’étroit dans sa structure actuelle. "Nous souhaiterions avoir six surfaces de combat pour accueillir des compétitions nationales, des stages. Cela permettrait aussi de voir nos meilleurs éléments évoluer sur nos tatamis", explique Daniel Phénieux, co-président du club.

Si le judo est loin d’être une discipline olympique nouvelle, il est en revanche le premier pourvoyeur de médailles.

Pierre Vignaud