"Tout le monde appelle pour prendre des nouvelles" : depuis le Cantal, la communauté marocaine émue et solidaire
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Les Cantaliens d’origine marocaine ont passé la matinée sur leurs téléphones, samedi 9 septembre, à prendre des nouvelles après le terrible séisme qui a touché le Maroc.
Dès le réveil sur le téléphone, à prendre fiévreusement des nouvelles de la famille au Maroc. C’est le samedi qu’a connu Ahmed Boutouil, comme tous les Aurillacois d’origine marocaine. Des heures d’angoisse, « tout le monde appelle, pour prendre des nouvelles, pour savoir ».
Si ses proches vont bien dans leur chair, il s’inquiète pour les autres marocains, les amis d’amis. Le lien est fort, « on est vraiment touchés par ce séisme ». Et il y a les dégâts matériels. Rien n’est anodin. « Là-bas, les assurances ne marchent pas comme en France », constate-t-il. La solidarité devrait fonctionner, « on va se voir, à Aurillac, essayer d’envoyer des affaires là-bas. » Pouvoir aider, même de loin.
Beaucoup d'émotionSanflorains d’origine marocaine, Mohamed El Marouani et Mohamed El Hadrati, commerçants dans la cité du vent, sont émus. Si aucun des deux n’est originaire de la région de Marrakech où a eu lieu le séisme, ils s’avouent « solidaires par la pensée » de leurs compatriotes et « impactés émotionnellement ».
« Nous, explique “Momo” El Hadrati, on vient du nord, près de Tanger. Mais si ça ne me touche pas directement, c’est triste ce qui arrive, surtout que ça a surtout touché les régions pauvres autour. »
« Momo » El Marouani est, lui aussi, issu du nord du Maroc, tout près du détroit de Gibraltar, et n’a ni famille ni proches autour de Marrakech. « Mes parents sont là-bas actuellement, je les ai eus ce matin au téléphone et ils n’ont absolument rien senti, mais ils n’ont pas dormi de la nuit car ça a bien bouleversé le pays. »
Isabelle Barnérias et Pierre Chambaud