Sept personnes hospitalisées, dont trois en réanimation, pour des "cas probables de botulisme" à Bordeaux
Ces personnes ont fréquenté un même établissement situé dans le centre-ville de Bordeaux. Il s'agit de "cas probables de botulisme", une infection rare qui peut s'avérer mortelle que l'on peut contracter après en consommant des aliments mal conservés.
Sept patients ont été admis, au cours de ce week-end, au CHU de Bordeaux pour une intoxication à la toxine botulique, annonce, ce mardi 11 septembre, l'ARS de la Nouvelle-Aquitaine, confirmant les informations de Sud-Ouest. Trois personnes se trouvent actuellement en réanimation, sous assistance respiratoire. Un éventuel huitième cas est "en cours d'analyse".
Des conserves de sardines à l'origine de l'intoxication ?Les sept personnes admises présentaient "divers symptômes neurologiques ou digestifs". Elles s'apprêtent à "recevoir un traitement d'anti-toxine botulique", explique l'ARS.
Elles sont, pour certaines, de nationalité étrangère : il s'agirait de personnes allemandes, américaines et canadiennes. Toutes se sont alimentés dans un établissement du centre-ville de Bordeaux, le Tchin Tchin Wine Bar. Elles auraient pu avaler "des conserves de sardines faites maison par le restaurant".
C'est pourquoi "les personnes qui ont fréquenté cet établissement bordelais sont appelées à la plus grande vigilance et à consulter en cas de symptômes", conseille l'ARS dans son communiqué de presse.
Une dizaine de prélèvements ont été menés dans l'établissement suspecté par la Direction départementale de la protection des populations de Gironde (DDPP). Les résultats des analyses seront connus dans environ trois jours.
C'est quoi le botulisme ?
Méconnu du grand public, le botulisme est une infection qui peut s'avérer mortelle dans 5 à 10% des cas de contamination. C'est une affection neurologique grave provoquée par la bactérie Clostridium botulinum.
Les cas sont en revanche (très) rares, Le ministère de l'Agriculture évoque le chiffre de 0.5 cas pour un million d'habitants.
"En France, la majorité des cas de botulisme correspondent à des intoxications alimentaires (...) par des aliments n'ayant pas subi de processus poussé de stérilisation : salaisons, charcuteries ou encore conserves d'origines familiales ou artisanales", informe l'ARS.
Les malades du botulisme pris en charge à temps "guérissent sans séquelles". Néanmoins, la durée du traitement et celle de la convalescence peuvent s'étaler sur plusieurs mois.