Les tops et flops après l'écrasante victoire de la France sur la Namibie : Penaud percutant, Dupont percuté...
Après la bouillie de rugby servie contre l’Uruguay, la semaine dernière, le XV de France a eu à cœur d’effacer les doutes, avec le retour de ses cadres. Et la Namibie, bien trop limitée, a réglé une lourde addition, ce jeudi au Vélodrome. Presque un score à trois chiffres : 96-0 ! La plus large victoire des Bleus en Mondial.
La France a produit un rugby de qualité et réalisé un festival offensif en laissant peu de points en route. Surtout en première période où quasiment tout a réussi aux Bleus, auteurs de 8 essais (54-0). Seul “couac”, l’en-avant de passe de Mauvaka, qui a abouti à l’annulation, après arbitrage vidéo, de la réalisation de Jelonch (32e).
Le triplé de Penaud
Le serial marqueur des Bleus a été le premier à trouver l’ouverture, dès la 6e minute. Damian Penaud, également précieux comme passeur décisif, a ajouté deux autres essais à son compteur (21e, 55e). Avec ce triplé, l’ancien clermontois n’est plus qu’à 5 unités du record de Serge Blanco (38 essais).
Le quasi sans-faute de Ramos
On ne l’a pas découvert ce jeudi, mais la France a un très grand buteur avec Thomas Ramos. L’arrière toulousain a certes raté sa première transformation mais a ensuite enquillé les 13 autres. Du grand art ! Une assurance aussi en vue des joutes beaucoup plus serrées à venir dans ce Mondial.
Les moins
La sortie sur protocole commotion de Dupont
En première mi-temps, le capitaine tricolore a réussi des actions de grandes classes, comme sur cette passe au pied millimétrée qui a abouti à l’essai en coin de Bielle-Biarrey (40e+1). Mais Antoine Dupont a dû quitter ses partenaires prématurément. La faute à Johan Deysel, qui lui a donné un violent coup de tête au visage (46e). Le capitaine namibien a écopé d’un rouge alors que Dupont, touché à la pommette, est parti à l’hôpital passer des examens et pourrait manquer aux Bleus, pour la suite.
La faiblesse de la Namibie
Dépassée dans tous les secteurs du jeu, la 21e nation du rugby mondiale n’a pas pesé lourd face aux Bleus. Bien sûr, le public du vélodrome et les téléspectateurs se sont régalés, mais la différence de niveau, énorme, pour ne pas dire abyssale, interroge quant à la pertinence de ces matchs de poule ultra-déséquilibrés…
La blessure trop rapide de Boudehent
À peine entré en jeu et déjà sorti. Paul Boudehent n’a passé que deux minutes sur le terrain, de la 54e à la 56e. Le 3e ligne rochelais, qui a remplacé Jelonch, s’est blessé sur l’un de ses premiers plaquages. Dur alors qu’il pouvait espérer marquer des points auprès du staff tricolore.
Raphaël Rochette